Retranscription des premières minutes du podcast :
- Ou pas, justement. On fait des courses ou pas. Le Black Friday, cette tradition venue d'outre-Atlantique qu'on pourrait traduire par novembre noir ou vendredi noir en tout cas, jour qui désormais nous permet d'avoir d'énormes promotions, des restournes sur nos courses, sur nos achats et qui a tendance maintenant à lancer les achats de Noël.
- Ça aura lieu vendredi prochain et en fait toute la semaine dans tout le pays. Pierre Talamon, bonjour.
- Bonjour. Vous êtes le président de la Fédération Nationale de l'Habillement. Vous avez vous-même une boutique dans la capitale, créateur de mode.
- Et vous appelez vos adhérents comme vos clients et tous ceux qui nous écoutent sur Sud Radio à boycotter ce Black Friday. Pourquoi ? Parce que nous sommes pour une mode beaucoup plus responsable et durable que nous souhaitons voir émerger en France et non seulement en France mais en Europe.
- Parce que maintenant il s'agit aussi de politique européenne par rapport au prix.
- Et à la défense de cette mode responsable. Et ces promotions qui n'en finissent pas cassent finalement tout simplement la mode.
- C'est-à-dire que vous avez des petits prix qui s'étirent tout au long du mois de novembre parce qu'on parle du Black Friday mais en fait c'est un Black November.
- Vous avez les Black Days, vous avez les French Days aussi, etc.
- En attendant les soldes d'hiver qui finiront bien par arriver.
- En attendant les soldes d'hiver qui arrivent évidemment trop tôt.
- Puisqu'on se mobilise aussi pour le décalage des soldes qui devraient être beaucoup plus déstockantes en fin de saison et pas en plein démarrage de saison calendaire.
- C'est le cas pour l'hiver mais pour l'été.
- Donc voilà, on est pour une mode responsable et on souhaite que le calendrier des ventes soit revu.
- On souhaite un cycle commercial qui soit beaucoup plus vertueux.
- Parce qu'on peut parler de durabilité au niveau du produit.
- Mais si on parle uniquement de durabilité au niveau du produit, c'est-à-dire matière écologique.
- Sans parler du cycle commercial, ça ne vaut rien.
- Donc vous appelez les Français à acheter moins quitte à acheter plus cher.
- Écoutez, depuis 1995, c'est pas compliqué, en 20 ans, les prix du vêtement ont baissé de 30% mais ont doublé en quantité.
- Et aujourd'hui, vous avez les collectes dans les bennes, vous savez, les vêtements que l'on jette qui débordent.
- Et vous avez des associations comme Emmaüs, etc. qui baissent les bras, qui jettent les ponts.
- Et qui ne peuvent plus s'en occuper tellement il y en a.
- Donc ça veut dire qu'on gâche.
- On gâche.
- C'est 800 000 tonnes sur le marché français.
- 800 000 tonnes ? De vêtements.
- De vêtements ? 800 000 tonnes de vêtements qui sont vendus sur le marché français.
- Et vous avez 30% qui sont collectés par le biais de notre éco-organisme Refashion.
- Et sur ces 30%, vous avez 30% qui sont recyclés uniquement.
- Donc c'est une infime partie, c'est une fraction.
- Et donc les autres, ils terminent dans un incinérateur ?...
Transcription générée par IA