Retranscription des premières minutes du podcast :
- Puisqu'on accueille Pierre Talamont, bonjour à vous. Bonjour.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes le président de la Fédération nationale de l'habillement, qui regroupe combien de centaines de milliers ? 35 000 boutiques indépendantes, 35 000 commerces indépendants de mode.
- Formidable, formidable. 35 000 commerces indépendants, souvent en centre-ville, pas toujours, mais très souvent.
- 70 % en centre-ville. 70 %. Tous en solde, en ce moment ? Alors, tous en solde ou pas en solde. On a des indépendants qui décident de ne pas faire des soldes. On a quelques exemples.
- Ceux qui font des soldes, de toute façon, le font par soumission, parce que c'est le système qui est organisé comme ça en ce moment, et surtout en début de saison.
- Nous, on milite vraiment pour que les soldes soient un déstockage fin de saison, qu'elles retrouvent leur rôle initial.
- Et donc, ce serait quand ? Eh bien, ce serait plus tard.
- Trop tôt, au début février, pour l'hiver, par exemple.
- Et donc, pour vous, les soldes sont trop tôt.
- Trop tôt.
- Je l'ai dit, vous êtes intervenu, il y a quelques semaines, sur Sud Radio, pour le Black Friday.
- Vous étiez pour le boycott des promotions du Black Friday par vos adhérents, au nom de ce que ça a encouragé à la surconsommation.
- Est-ce que ça veut dire aussi que vous encouragez vos adhérents à ne pas faire de promotion et pas faire de soldes ? C'est très compliqué. C'est très compliqué dans le système actuel.
- On est obligé de suivre...
- l'environnement, si vous voulez.
- Donc, ne pas faire de soldes, c'est quand même difficile.
- 30% de nos adhérents avaient fait le Black Friday.
- Et là, ce qui est assez rageant, c'est de voir que deux mois qui sont sans promotion, comme le mois de septembre et le mois d'octobre, on est en progression.
- Et ensuite, quand arrive le Black Friday, donc en fin novembre, enfin, il arrive beaucoup plus tôt, c'est pas le 29 novembre que ça se passe, c'est à partir du 15 novembre, on s'aperçoit que le mois de novembre est négatif.
- Parce qu'il y a déjà des achats qui sont mis en pause.
- Et les deux premières semaines de novembre ont été catastrophiques.
- Et qu'ensuite, vous arrivez au mois de décembre avec des soldes qui arrivent début janvier.
- Donc, c'est un long couloir qui commence.
- Et de promotion, d'attente, d'achat, enfin, etc.
- Donc, c'est très difficile de résister à ces promotions et à ces soldes.
- Évidemment, quand on est client, c'est logique, d'ailleurs.
- Voilà. Donc, nous, ce qu'on veut, c'est vraiment que, d'abord, les soldes n'apparaissent plus comme, si vous voulez, la clé de voûte de notre écosystème, comme le sacré graal de la profession, parce qu'on veut se recentrer sur le produit et proposer aux consommateurs, à nos clients, une mode française qui vale la peine.
- Oui, qui vale la peine. C'est quand même un changement de philosophie, ce que vous pensez.
- C'est un changement de philosophie. On appelle...
Transcription générée par IA