Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Barbara Jouvenot. Bonjour. Merci de me recevoir aujourd'hui.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes porte-parole d'Alliance Police Nationale. Vous venez donc d'entendre un petit peu les résultats de notre sondage à nous, puisque effectivement, François Bayrou a évoqué cette piste d'une installation de portiques de détection de métaux à l'entrée des établissements scolaires.
- Qu'est-ce que vous en pensez, vous, d'ailleurs, de cette piste-là, de cette proposition ? Alors cette proposition, effectivement, elle peut être la bienvenue. Malheureusement, elle ne pourra pas pallier à tous les manquements humains, par exemple.
- C'est-à-dire qu'un portique, il peut détecter un couteau, certes, mais pas un couteau céramique. Ce portique-là, s'il est utilisé qu'à l'entrée de l'école, si par exemple un élève pique un couteau à la cantine, ce portique ne sera plus utile. Donc ça peut être une piste envisagée.
- Bien sûr, je pense qu'il ne faut pas se fermer cette porte. Mais toute la sécurité des collèges et lycées ne repose pas sur la mise en place des portiques.
- Oui, forcément. Des portiques, ils sont déjà présents aux États-Unis, alors que les États-Unis sont régulièrement frappés par des fusillades de masse.
- Donc ça a ses limites aussi, hein ? Oui, bien sûr. Ça a d'énormes limites. Je pense qu'on ne peut pas remplacer les moyens humains.
- Aujourd'hui, la priorité... Alors quand vous dites les moyens humains... Quand vous dites les moyens humains...
- Alors effectivement, il a été évoqué de mettre des policiers devant les collèges et les lycées. Malheureusement, nos forces ne sont pas extensibles.
- On est déjà très sollicités. Nous sommes déjà aux abords de certains lycées et collèges ou d'autres établissements scolaires.
- Mais nous ne pouvons pas être plus. Donc je pense qu'il faudra peut-être envisager par exemple des entreprises privées avec des vigiles formés et encadrés, parce que la police ne pourra pas pallier à tous ces manquements.
- On parle aussi, autre piste, de fouilles systématiques des sacs.
- Les vidéos-surveillance avec reconnaissance faciale. Est-ce qu'il y a d'autres pratiques dans d'autres pays qui pourraient éventuellement nous inspirer ? Vous pouvez les connaître, Barbara Joveneau ? Notre priorité, en vrai, c'est de renforcer... Comment dire ? Il faut une politique globale.
- C'est-à-dire que la police est un maillon dans cette chaîne, mais elle ne peut pas être le seul acteur.
- Ce qu'il faut, je pense, pour aujourd'hui sécuriser nos enfants, c'est une politique globale.
- C'est-à-dire que les institutions sont à mal aujourd'hui.
- L'éducation n'a pas les moyens quand il y a des enfants violents, par exemple, ou qui ont des problèmes à l'école.
- Ils n'ont pas ces moyens-là. En France non plus, on est très mal encadrés dans les problèmes mentaux.
- Donc en fait, on arrive à des drames, puisque tous nos maillons n'ont pas la possibilité de régler leurs propres problèmes.
- Donc l'éducation a un manque de moyens.
- La police manque de moyens.
- Vous voyez, tout est lié.
- Et je pense qu'il faut absolument qu'on se concentre sur tout et pas seulement sur qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui devant les écoles.
- Il faut réfléchir en amont.
- Sanctions, prévention, éducation.
- Vous le disiez, question de santé mentale, ça revient...
- Voilà, le répètent beaucoup les syndicats enseignants, enjeu pourtant décrété grande cause nationale.
- Et en même temps, on noterait un psychologue dans nos établissements scolaires pour 1500 élèves.
- Beaucoup disent d'ailleurs...
- Il faut prendre en compte le harcèlement scolaire et que les trois quarts des auteurs de tueries par arme à feu dans les écoles américaines, notamment, eux, ont été harcelés.
- Donc il faut faire ces liens-là.
- Vous aussi, c'est ce que vous pensez du côté d'Alliance Police Nationale ? Oui, tout à fait.
- On pense qu'il y a ce lien-là.
- Et aussi, je n'en ai pas parlé juste avant, mais c'est vrai que l'éducation parentale doit aussi rentrer en jeu.
- Je pense que d'ailleurs, c'est le premier maillon de la chaîne.
- Aujourd'hui, tout repose aussi sur la base.
- Et la base, c'est ça, c'est l'éducation parentale.
- Donc je pense qu'il faut trouver des mesures aussi.
- Ce côté-là, pour éviter...
- Mais quand vous dites des mesures, ça veut dire quoi ? Des mesures, des sanctions ? Oui, Alliance Police Nationale n'est pas contre les sanctions parentales en cas de défaut...
Transcription générée par IA