Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. L'invité du jour sur Sud Radio, Jamel Mazzi. Journaliste, on revient sur votre documentaire.
- Sur la ligne, c'était à Mayotte en 2023. La situation était déjà difficile à Mayotte, mais on était loin, très loin d'imaginer ce qui allait se produire ce week-end avec le passage du cyclone Shido. Clairement, Mayotte est en miettes aujourd'hui.
- C'est ce que disait Libé, justement. Une à sept semaines, Mayotte est anéantie, dévastée. Il y a un peu plus d'un an, quand on s'y était rendus, justement, avec les reporters, avec mes camarades de France 2, Yvan Martinet et Christophe Kink, on s'était dit qu'il y a...
- Déjà, à l'époque, quelque chose n'allait pas, parce que forcément, la moitié de l'habitat était informel, ce qu'on appelle les bangas, encore une fois, sur les collines, concernant aussi le réseau de distribution en eau. Enfin, le réseau de distribution, en tout cas la capacité de production en eau de Mayotte, de permettre de servir que 50% seulement des habitants. Il y a eu plusieurs crises successives, justement la crise de l'eau.
- Pendant trois jours, on disait aux gens « Bah voilà, vous n'allez pas pouvoir vous laver ou boire de l'eau potable, etc. » Ou tirer la chasse, aussi, parce que c'est aussi un problème d'eau potable.
- Il y a eu la crise du choléra, je le disais tout à l'heure. Un nombre de déchets incroyables aussi déversés dans la nature qui détruisent les mangroves autour de Mayotte.
- Donc il y a un vrai problème d'infrastructure saturé, parce que de plus en plus de monde, justement, sur l'île de Mayotte.
- Et nous, on s'est dit à l'époque « Ça va exploser un jour ou l'autre. » Si ça continue comme ça. Et malheureusement, le cyclone Shido a servi d'accélérateur, finalement.
- Comment vous expliquez qu'on ne fait rien ? Quand j'étais sur place, je ne me suis pas dit que l'État ne faisait rien. Encore une fois...
- Quand il n'y a pas d'eau, dans un département français, il y a un souci, quand même.
- Il y a un souci, parce qu'encore une fois, moi, je me suis posé la question de savoir pourquoi l'État ne pouvait pas doubler aussi facilement que ça la capacité de production en eau. C'est pas si simple. Parce que quand on s'est rendu dans les banques, dans les bangas, dans ces bidonvilles, c'est un enchevêtrement d'habitats de fortune avec des tôles, des briques et de la boue en milieu.
- Comment voulez-vous construire des canalisations saines en un temps record ? C'est impossible.
- Donc du coup, vous avez des citernes, là, qui passent, etc.
- C'est peut-être l'occasion de le faire, maintenant.
- C'est peut-être l'occasion de le faire. Malheureusement, il va peut-être fallu passer par là, malheureusement, pour que, justement, il puisse y avoir un... repartir sur de nouvelles bases, en fait.
- Vers un plan Marshall à Mayotte. Mais alors aussi pour savoir combien d'eau...
- De combien d'eau a besoin le département, il faut savoir combien...
Transcription générée par IA