Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Alors, deux invités aujourd'hui, Andrea Rollins-Gaston, vous êtes productrice à l'agence Kappa et Linda Bendali, vous êtes journaliste, réalisatrice.
- Et vous venez nous parler de ce documentaire ce soir, de ce document, soumission chimique pour que la honte change de camp.
- C'est une soirée événement sur France 2, une soirée spéciale.
- Il y aura un débat derrière, présenté par Carole Gessler, et puis la rediffusion du documentaire Viol.
- C'est une soirée importante, c'est une soirée courageuse pour France Télévisions que de mettre ce sujet à l'antenne, en prime time.
- C'est vrai que le procès de Mazan a été une sorte de détonateur, et vous l'évoquiez, Andrea Rollins, a été une forme d'état de sidération pour beaucoup d'entre nous.
- Et vous avez, dans ce document, voulu évoquer, évidemment...
- Le procès de Mazan, l'affaire Pellicot, mais aussi d'autres témoignages de soumissions chimiques, de victimes de soumissions chimiques.
- Et on voit qu'elles sont très différentes, c'est ce que je disais avant la pub, très différentes les unes des autres, les victimes et les agresseurs.
- Souvent, c'est dans l'entourage, et souvent avec des médicaments qui sont dans l'armoire à pharmacie.
- Oui, en fait, l'idée, c'était de montrer que l'affaire de Mazan, ce n'est pas un cas particulier, ce n'est pas une affaire hors norme.
- Et qu'en fait, il y a une multitude de situations, de toutes les plus banales.
- Et effectivement, l'employeur, le collègue de travail, c'est l'ami, etc., ce que je disais tout à l'heure.
- Donc, tous ces portraits, tous ces témoignages montrent une photographie d'aujourd'hui, ce qu'est la soumission chimique.
- Et quelles sont les méthodes employées, effectivement, deux affaires sur trois, avec des médicaments, et pas comme...
- Oui, le GHB, on a l'image du GHB.
- Exactement.
- Soumission chimique, on pense au GHB, la boîte de nuit, sauf que ce que montre le procès de Mazan, et ce que vous montrez avec vos victimes, et avec les victimes qui ont accepté de témoigner, c'est que c'est très, très différent.
- Ça n'a rien à voir.
- En fait, ce qui est le plus accessible, c'est l'armoire à pharmacie, c'est le somnifère, c'est l'anxiolithique.
- Il suffit d'aller voir son généraliste et de prétexter une anxiété ou une insomnie pour avoir ses médicaments et de pouvoir l'utiliser.
- Parfois de simples antihistaminiques, et on le sait, parfois...
- Aussi, sans ordonnance.
- Sans ordonnance, vous avez le cas d'une jeune fille qui était endormie par son père avec des médicaments, des espèces d'aides au sommeil, sans aucune ordonnance.
- Tout à fait, des médicaments accessibles à la pharmacie sans ordonnance, qui effectivement, soit pour les allergies, soit en tant que somnifère, et qui, à haute dose, peuvent endormir pendant plusieurs heures.
- Et il n'y a aucun moyen de sentir qu'on a subi quelque chose durant la nuit.
- C'est-à-dire aussi bien physiquement...
- C'est ce qu'elle raconte dans...
- Dans le doc, c'est-à-dire qu'elles sont dans un état, parfois, où elles s'en rendent compte.
- Alors, il peut y avoir des flashs, et...
Transcription générée par IA