Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. L'invité du jour, c'est Jessica Berthaud. Vous êtes journaliste. Vous avez réalisé un reportage sur le coût de notre santé.
- D'abord, le coût de la santé, c'est la thématique de Capital dimanche prochain. « Médecins, ils vous soignent, mais à quel prix ? » Je vois des auditeurs qui ironisent en disant « Ah, vous découvrez ça, vous découvrez que ça coûte cher ». Non, on découvre pas.
- Mais néanmoins, vous avez fait une enquête qui met très clairement en exergue certains dérapages et certaines anomalies.
- On l'a évoqué tout à l'heure avec l'hôpital public qui a des consultations privées. En soi, c'est normal, mais une médecine à deux vitesses et des prix de consultation qui s'envolent chez les spécialistes.
- Oui. Aujourd'hui, en France, on a près de 1 spécialiste sur 2 qui pratique des dépassements d'honoraires.
- Donc c'est-à-dire qu'en plus du prix de la consultation, vous devez...
- Vous devez parfois rajouter 15, 20, 30 euros, voire parfois beaucoup plus. Et on sait que dans les années 2000, c'était seulement 37%.
- Donc c'est vrai qu'il y a quand même eu aujourd'hui un énorme gap entre les deux. Et on se pose la question, on s'interroge, on se dit « Pour quelles raisons ? ». C'est un constat effectivement aujourd'hui qui pénalise certaines parties, enfin certaines parties de la population qui soit n'ont pas de mutuel. Il y a quand même 5 millions de Français aujourd'hui qui n'ont pas de mutuel.
- Soit ceux qui ont effectivement des mutuels qui ne permettent pas de couvrir ces dépassements d'honoraires.
- Il met notamment un couple où le monsieur qui a une consultation à 55 euros chez l'Oftalmo au lieu de à peu près 31,50 euros, enfin 31,50 euros, et qui doit payer de sa poche 27,40 euros. Donc si vous voulez, ces restes à charge-là s'accumulent.
- Et à la fin de l'année, aujourd'hui, c'est près de 250 euros de restes à charge pour les Français, juste pour la santé.
- Et ce qu'il nous explique bien, c'est que c'est devenu pour certains un luxe. Il y a des soins qu'on retarde.
- Il y a quand même un Français sur quatre aujourd'hui qui repousse certains soins faute de moyens.
- Ça, c'est une vraie problématique et c'est vraiment là-dessus qu'on a voulu commencer l'enquête avec Julia Galland.
- Alors une question naïve. À qui la faute ? Est-ce le médecin qui se fait payer trop cher, les mutuels qui ne remboursent pas assez ou la Sécurité sociale qui ne rembourse pas assez ? Finalement, il y a trois acteurs. Quel acteur ne joue pas son rôle ? Alors aujourd'hui, plutôt que de pointer sur un acteur, c'est quelque chose qui est systémique.
- Concrètement, on est allé voir un pédiatre qui est en secteur 2 pour essayer de comprendre ses frais, ses charges.
- Pour quelles raisons est-ce qu'aujourd'hui, il va facturer une consultation ? Plus cher que le tarif de la Sécurité sociale. Aujourd'hui, ce qu'il nous dit, et c'est le...
Transcription générée par IA