Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. L'invité du jour, c'est Guillaume Coudert. Vous êtes journaliste. Vous avez réalisé une enquête vertigineuse.
- Je pense que c'est le mot pour complément d'enquête. Ce sera diffusé demain soir à 23h10. Arnaque à la chaîne. Les esclaves du clic derrière ces simples messages « J'aime bien ton profil » se cachent une véritable industrie, une industrie qui peut vous faire perdre beaucoup, beaucoup d'argent.
- Et ça commence avec ce témoignage d'un homme qui s'est fait avoir. Oui, tout à fait. Il s'agit de Norbert qui a perdu en gros 200 000 € dans cette arnaque.
- Ce qu'il faut bien préciser, c'est que c'est dans le cas de Norbert. Et c'est souvent le cas. Ce sont des arnaques au long cours.
- C'est-à-dire que ça a duré peut-être, je crois, autour d'un an et demi. Et donc en fait, vraiment, les criminels ont vraiment travaillé pour le mettre en confiance Il a été appâté sur les réseaux sociaux. Oui, ça commence par une discussion amicale. Tout à fait anodine, exactement.
- Et vous le dites dans votre reportage, on cible souvent des personnes, des hommes de plus de 50 ans dont on imagine qu'ils peuvent être seuls. Et il y a des femmes aussi, oui.
- En fait, il y a vraiment un peu tous les profils. Après, c'est vrai qu'ils ont tendance peut-être à viser les personnes un peu plus âgées, sachant qu'ils regardent quand même sur les gens qui publient des choses sur les réseaux et qui leur paraissent avoir un niveau de vie suffisamment élevé.
- pour avoir des ressources financières. Et en plus, les personnes un peu plus âgées, souvent, on considère, mais parfois à tort, qu'elles sont un peu moins agiles sur les réseaux, sur Internet, qu'elles sont moins vigilantes et moins au courant de tout ce type d'arnaques.
- Alors il faut préciser que Norbert n'est pas un gogo, parce qu'on peut imaginer, comme on l'a dit dans notre histoire, « Moi, je me ferai jamais avoir. Oh là là, s'il a 200 000 € à mettre là-dedans. » En fait, c'est un investissement. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans les histoires amoureuses où je te donne de l'argent...
- Non.
- ...parce que je suis sur un brancard. Là, on lui dit « Tu vas gagner beaucoup d'argent ».
- Et on lui en fait gagner, au début.
- Exactement. Oui, tout à fait.
- C'est comme le bonto. On vous laisse gagner, et après...
- Oui, parce que Norbert, vraiment, c'est quelqu'un de... Déjà, c'est quelqu'un d'entouré. C'est quelqu'un qui a une famille autour de lui.
- C'est quelqu'un qui est très structuré, qui sait ce qu'il fait. Et en fait, au départ, c'est pas de l'argent qu'il donne à quelqu'un.
- On l'oriente, en fait, vers une plateforme d'investissement frauduleuse, où tout se déroule en crypto-monnaie.
- Et en fait, ça se fait vraiment pas à pas, tranquillement. C'est-à-dire qu'il y a une relation de confiance...
- Il y a une relation de confiance qui est établie. Ensuite, on parle...
Transcription générée par IA