Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Média, l'invité du jour.
- L'invité du jour, Caroline Pigozzi, journaliste vaticaniste, donc c'est spécialiste du Vatican, plus de 40 ans on a dit, c'est ça ? Non, 30 ans. 30 ans, je ne veux pas vous… 30 ans, oui, 32.
- 32 ans, on va évoquer avec vous le pape François qui est hélas hospitalisé depuis une dizaine de jours.
- Qu'est-ce qu'on peut dire de sa santé ce matin ? Et est-ce qu'il faut en parler ? Écoutez, moi je fais partie des journalistes qui croient et qui pensent qu'il faut quand même qu'il y ait un voile de pudeur et je dois dire que quand j'ai entendu qu'il avait eu il y a quelques jours des vomissements, j'étais en larmes parce que je trouve qu'on n'est pas obligé de descendre dans ces détails-là, ça n'apporte rien.
- Il y a un moment où on ne doit pas être sous le lit du pape, on peut dire qu'il ne s'est pas senti bien, que la nuit a été difficile, mais les détails cliniques, c'est vraiment affreux.
- Par ailleurs, ils racontent ce qu'ils veulent parce que finalement le communiqué de presse, il n'est pas signé par des médecins, donc il y a comme ça un espace pour un mensonge aménagé.
- Est-ce que c'est nouveau ou pas ? Parce que vous évoquez, on a discuté avant l'émission, aussi une séquence avec un autre pape où on vous avait… On nous avait envoyé à la salle de presse le transit intestinal du pape.
- Moi j'étais là aussi en larmes.
- Je ne sais pas que je serai toute la journée en larmes, mais je trouvais ça très dur de transmettre ça par image et surtout d'exploiter.
- Je pense que les réseaux sociaux ont fait que maintenant c'est toujours plus, ce n'est pas nouveau, mais c'est encore plus exploité.
- C'est-à-dire que quand il y avait eu ce communiqué de presse avec ces photos, on était dans un salle de presse, moi je n'en ai rien fait.
- Il n'y avait pas les réseaux sociaux et les collègues en ont très peu parlé.
- Mais maintenant, dans la minute, ça fait le tour du monde.
- C'est épouvantant.
- Oui, mais moi j'ai discuté… On n'a pas besoin d'aller voir sous ses draps, voilà ce que je veux dire.
- Si c'était quelqu'un de notre famille, on trouverait ça insupportable.
- Et le pape, c'est l'état à la tête de la famille des catholiques du monde.
- Mais quand Valérie a voulu vous inviter, on a discuté.
- Et Valérie m'avait dit, je me souviens aussi… Parce qu'évidemment, on s'est dit, quand on va l'inviter, est-ce qu'il sera encore en vie ou pas ? On s'est légitimement posé la question.
- Et Valérie me dit, moi je me souviens à LCI, j'étais le matin, il y avait quand même eu, pour le pape précédent, une longue agonie.
- Est-ce que ce n'est pas aussi le fait que le pape doit aller jusqu'au bout de son mandat ? Oui, bien sûr, il va jusqu'au bout de son mandat.
- Mais est-ce que, néanmoins, je redis, est-ce qu'on doit être sous son lit ? Qu'on dise qu'il a passé une bonne nuit, qu'il a passé une nuit agitée ? Mais bon, on ne le fait pas avec un président de la République, on ne le fait pas avec un chef d'État, on n'entre pas dans ces détails-là.
- D'ailleurs, on nous a menti.
- Un peu avec Mitterrand.
- On nous a menti perpétuellement sur son cancer.
- Donc, on ne fait pas ça avec nos hommes d'État pour lesquels on a voté ou pas voté, mais enfin, on fait l'objet d'une élection.
- Et là, tout à coup, pour le pape, on ne vous épargne aucun détail.
- Ce n'est pas d'être catholique ou pas catholique, moi je trouve qu'il y a une façon de traiter l'information au-delà duquel il ne faut pas aller.
- Sur les réseaux sociaux, il y avait pas mal de rumeurs disant « mais il est mort, ils vont l'annoncer à telle date ».
- Je sais, parce qu'on me l'a… On m'a téléphoné très très tôt le matin.
- Si votre question...
Transcription générée par IA