Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. Et notre invité média aujourd'hui, le journaliste et réalisateur désormais, Laurent Luya, vous signez vendredi soir sur France 3, 21h10, ce documentaire, les années 80.
- Son premier documentaire, attention. Non, le deuxième. J'ai fait Michel Sardou. Les années 80, une génération de tubes. On part des années 80, on finit à l'approche des années 90, une bonne décennie.
- Et donc vous revisitez en nous plongeant dans déjà les clips de l'époque. Enfin les clips arrivent dans cette génération, dans cette dizaine, dans cette décennie-là.
- Mais on commence par revisiter tout ça. Est-ce que ça a été facile de choisir en une heure et demie tous les titres qui ont, on va dire, aigréné cette décennie ? Alors c'est vrai que, par exemple, le documentaire sur Michel Sardou que j'avais fait, j'avais des interviews de Michel Sardou en premier lieu, évidemment.
- Mais c'est proche.
- C'est Louis Vartan, Guy Bedot, tous ceux qui ont travaillé avec lui. Là, en fait, c'est un documentaire 100% archive. Ce qui m'a plu, parce qu'en fait, vraiment, on se plonge totalement dans cette époque.
- Il n'y a rien, en fait, qui nous ramène à notre époque.
- Il n'y a pas de testimonial. Voilà, exactement. Donc ça m'a plu. Mais c'est vrai qu'au départ, c'est pas facile, parce que je me suis rendu compte qu'en fait, il fallait que je recontextualise tout, en fait.
- Il y avait des choses qui me paraissaient naturelles. Je me suis dit...
- Les explicateurs vont comprendre, etc. Et en fait, non, il faut tout réexpliquer, les enchaînements, etc. Et j'ai voulu le faire, évidemment, chronologiquement, parce qu'en fait, toutes les années s'enchaînent naturellement.
- En fait, c'est une décennie de révolution musicale, peut-être... Et technologique.
- Et technologique, la plus forte, avec les radios libres, les clips, le top 50, le CD qui remplace le vinyle...
- C'était avant Internet. Les zéniths. C'était avant. C'est la dernière décennie sans Internet, véritablement.
- Donc c'est vrai qu'il y avait en plus une insouciance. Les artistes étaient libres, si je puis dire, de leurs paroles, de leurs...
- Moi, je vois... Vous avez mis quelques extraits, dont certains que je ne connaissais pas, de Michel Pollack, avec notamment Gainsbourg, où il se balançait des trucs à la figure.
- Enfin, on se souvenait que c'était un peu trash, mais on était trop jeunes pour en avoir conscience à l'époque. Et les débats que ça suscitait dans la société française, c'était absolument étonnant.
- Non, aujourd'hui, ça ne serait pas possible.
- C'était MPMP. Moi, j'ai toujours trouvé que Pollack, ça ressemblait au joli bordel qu'il y avait chez Pollack.
- Ah, c'était une foire d'empoigne, le samedi soir. Mais en même temps, j'ai remarqué ça. Il y avait une pluralité. C'est-à-dire que Pollack, qui était un homme de gauche, c'est vraiment... Le droit de réponse, c'est vraiment le symbole de la télévision socialiste qui arrive donc en 81, qui modifie tout, qui change tout à la télé.
- Mais en fait, il invitait, par exemple, des journalistes de l'humanité.
- Jusqu'à minutes, en fait. Donc c'est pour ça aussi que sur le plateau, c'était quand même très très chaud, en fait.
- Qu'est-ce que ça représente pour vous, ces années 80 ? Personnellement, c'est mon adolescence, enfance, etc. Et c'est vrai qu'on en discutait hors antenne. Ce qui est fou, c'est que toutes les chansons...
- Il y a une centaine de tubes dans ce documentaire. Elles sont toutes... Elles s'identifient à nos souvenirs personnels, des bons, des moins bons, le bac, le premier flirt, etc. C'est fou, ça, quand même. Et c'est une décennie avec un nombre de tubes invraisemblable, à tel point qu'il y en a même quelques-uns que j'ai même pas pu mettre en 1h50. Je sais pas si vous imaginez. Et puis il y a une chose aussi qui m'a vraiment frappé.
- C'est que chaque année, il n'y a aucune année qui ressemble à l'autre. C'est ça qui est fou. C'est que 80 ne ressemble pas à 83. 83 ne ressemble pas à 84.
- Et une évolution comme ça... Voilà. Ça, c'est vraiment ce qui m'a frappé.
- Est-ce que ça veut dire que la chanson, c'était mieux avant ? Ou est-ce que c'est notre prisme,...
Transcription générée par IA