Retranscription des premières minutes :
- L'invité du jour, Christophe Mercier-Tellier, vous êtes hygiéniste, microbiologiste, vous allez nous expliquer votre métier.
- On vous voit régulièrement dans le magazine de la santé et vous publiez « L'hygiène, c'est la santé » chez HarperCollins.
- C'est un livre qui cartonne, je le dis, il est en réimpression. Vous avez été surpris d'ailleurs par le succès ? Surtout que ça ne fait que six jours qu'il est en vente.
- Donc oui, surpris, oui. Parce que franchement, c'est une merveilleuse collaboration avec HarperCollins.
- J'ai été vraiment dans une collaboration qui a été de tous les instants. Je l'ai écrit de A à Z.
- Le deuxième, je l'ai écrit cet été. J'en ai prévu six au minimum. Donc j'ai encore beaucoup de choses à dire.
- Je vais prendre les dates. On va demander la priorité.
- C'est que le tome 1. Oui, j'ai été surpris.
- Mais j'ai essayé de faire ce livre à l'image de ce que je fais tous les jours.
- Racontez-nous un petit peu, qu'est-ce que c'est qu'un hygiéniste ? Un hygiéniste, c'est un professionnel, professionnel de santé la plupart du temps, qui travaille dans les hôpitaux et qui s'occupe de la prévention des maladies associées aux soins.
- Et nosocomial ou pas ? Nosocomial est un terme qui est plus restreint qu'associé aux soins.
- Les infections nosocomiales, c'est les infections contractées à l'hôpital.
- Les infections associées aux soins, c'est les infections qu'on contracte.
- Chaque fois qu'on nous fait un soin, ça peut être des soins à domicile, des soins dans un EHPAD, chez un kiné, chez le dentiste.
- Tandis que nosocomial, c'est uniquement les infections à l'hôpital.
- Donc, les infections nosocomiales sont des infections associées aux soins, mais à l'hôpital.
- Tout simplement. Voilà la différence.
- Et les hygiénistes, ce sont des pharmaciens, des médecins, des infirmières, des manipradios, des chercheurs comme moi, qui ont passé un diplôme en hygiène.
- Alors, avec un gros problème, c'est qu'on n'a pas d'uniformité des diplômes en hygiène en France.
- Une méconnaissance et une non-réparation.
- Non-reconnaissance correcte sous ces hygiénistes d'un point de vue salarial.
- Il y a vraiment une grosse problématique.
- Heureusement qu'il y a une société française d'hygiène hospitalière aujourd'hui qui réunit les hygiénistes de France.
- Et tout ce petit monde-là fait de la prévention, de la formation.
- C'est des gens de terrain qui font à la fois des statistiques dans leur bureau et qui forment le personnel sur le terrain, qui mettent en place les bonnes règles d'hygiène.
- Alors moi, je suis formateur, j'ai 42 domaines d'activité.
- Je forme à la fois le chirurgien à l'hygiène des techniques opératoires, c'est-à-dire voir comment on fait pour ne pas contaminer une plaie opératoire, mais je forme aussi le personnel dans les cuisines de restauration collective, dans les blanchisseries, nettoyage et désinfection des locaux, dans les soins infirmiers, dans les soins d'hygiène corporelle.
- Donc c'est quand même énorme.
- Oui, c'est très vaste.
- Petite question bête, par exemple.
- Je change mes draps combien de fois ? Une fois par semaine ? Tous les trois jours ? Alors, on est à la maison, on imagine que vous n'êtes pas malade et dans ces conditions, on change les draps une fois par semaine.
- Maintenant, à partir du moment où vous...
- où vous êtes malade, votre oreiller notamment, c'est là où vous expirez, où pendant la nuit, vous bavez un peu, vous avez le nez qui coule, vous avez les yeux qui coulent, etc.
- Il est fortement recommandé, il faut, pour éviter de poursuivre une pathologie, de changer ses draps si possible tous les jours ou tous les deux jours.
- Et surtout, quand on a fini d'être malade, absolument les changer.
- Parce que sinon, vous allez prolonger la pathologie.
- C'est comme les mouchoirs en tissu qu'on avait souvent quand on était gamin dans la poche.
- Maintenant, on a des mouchoirs en papier, on prend, on utilise, on jette.
- Parce que sinon, on va augmenter la durée d'un jour.
- Et ça, ce sera dans le tome 2, parce qu'on ne parle pas des draps dans ce livre-là.
- Non plus, une question que je me suis posée, ma serviette...
- Mais ce sera dans le tome 2, on va parler peut-être du tome 1, déjà, des produits exclusifs.
- Non, mais je...
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