Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les invités du jour, Stéphane Simon, Mickaël Paty. Bonjour, Mickaël Paty. Merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes à distance.
- Vous êtes la sœur de Samuel Paty. Vous publiez un livre, « Le cours de M. Paty », ce livre que vous avez coécrit avec Émilie Frèche, qui paraît aux éditions Albain Michel et qui paraît demain. Et ce soir, « Les derniers jours de Samuel Paty », le combat de sa sœur pour la vérité.
- C'est un document très fort qui a été produit par Stéphane Simon, qui est avec nous. Mickaël Paty, merci d'être là ce matin.
- Vous travaillez. Vous êtes à distance, on le disait. Vous habitez dans le sud de la France. J'ai trouvé votre témoignage extrêmement puissant, bouleversant.
- Et en même temps, révoltant, parce que ce que vous dites dans ce doc, c'est que votre frère n'était pas le professeur naïf qui a fait un cours comme ça et qui en a subi les conséquences. Il avait alerté sur ce qui s'est passé. C'est ça, le message principal ? Le message principal, qu'il soit dans le documentaire ou dans le livre, c'est qu'il a été laissé seul.
- Que malgré toutes les alertes...
- Il a pu faire remonter. Il y a eu partout des défauts d'analyse de la situation qui n'ont pas permis d'assurer sa protection.
- Ce qui est assez marquant dans ce documentaire, c'est que la peur est là partout. Peur des institutions, peur des collègues, peur de tout le monde.
- Pourquoi vous, vous n'avez pas peur ? Parce que je pense qu'il faut rétablir ce que le mot peur veut vraiment dire. Pour moi, à mes yeux, à l'heure actuelle, c'est juste une cinglante complaisance.
- On ne peut plus avancer cet argument comme seul motif pour ne pas agir. Je pense qu'il faut mettre ces peurs de côté.
- Moi, je voudrais dire une chose, pardon. Il y a quelque chose qui me sidère. C'est notre capacité à faire des hommages toutes les deux minutes, mais un peu de courage plutôt.
- Remplaçons hommage par courage.
- Et vous dites également que vous avez entendu trop de oui-mais, un peu comme après Charlie. En France, on ne met pas de oui-mais après qu'un professeur se soit fait décapiter.
- On met un point.
- Oui, je pense que cet événement tragique où mon frère a été décapité en 2020, ça aurait dû être effectivement l'événement de trop.
- Celui qui aurait dû permettre un vrai sursaut. Mais en fait, tout ce qui a été dit après, c'était juste la fameuse phrase de M. Blanquer.
- Il y aura un avant et un après Samuel Paty. Sauf que le après, c'est totalement absurde parce qu'à l'heure actuelle, avec toutes les offensives qui sont menées, on est dans le pendant.
- Alors moi, ce qui m'intéresse aussi dans le documentaire, c'est qu'à un moment, vous avez un discours, vous rencontrez le président de la République et sa femme.
- Est-ce que vous avez encore son téléphone ? Et pourquoi vous n'appuyez pas...
Transcription générée par IA