Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les invités du jour, je vous les présente Sébastien Gromettre, rédacteur en chef pour le journal Ouest France et Lucas Jakubowicz, journaliste à Decider Magazine.
- On va parler du réseau social X. Faut-il que les médias quittent le réseau social X ? Vous-même, est-ce que vous y êtes ? Est-ce que vous avez décidé de le quitter ? Plusieurs grands médias ont décidé de fermer leur compte. The Guardian, l'Avant-Guardia, plusieurs personnalités.
- On a pu voir Cynthia Fleury, Guy Birnbaum, l'association Greenpeace ou encore Quotidien qui, je crois, était l'un des premiers médias, en tout cas émissions, à décider de quitter le réseau.
- Aux Etats-Unis, c'est l'écrivain Stephen King, Barbara Streisand. Tous, évidemment, n'adhèrent pas à ce qu'est devenu ce réseau.
- Je pense que c'est un peu la même chose.
- Peut-être qu'on va commencer avec vous, Sébastien Gromet, cette décision. Comment est-ce qu'elle a été prise de quitter ce réseau sur lequel vous étiez très suivi ? On était suivi. Puis c'était un réseau qui était important pour capter de l'information, pour faire de la veille. Il y avait énormément d'informations qui étaient publiées dessus.
- Sauf qu'on en a vu, avec l'arrivée d'Elon Musk, des pratiques complètement dérégulées. Et ça a créé un réseau social très...
- très toxique. Il y a un an, déjà, on a fait une grève, comme d'autres médias, de non-publication durant une journée. On avait à l'époque peut-être 200 tweets qu'on faisait par jour là-dessus, sur l'ensemble de nos comptes généraux, comptes locaux, comptes sportifs.
- Et on avait réduit à une vingtaine de tweets par jour. Et on a décidé, effectivement, l'élément déclencheur, ça a été le Guardian, nous aussi, d'emboîter ce pas-là, parce qu'on estime que c'est devenu un réseau sans modération.
- Il n'y a plus de chasse aux faux comptes. Il y a beaucoup de complotisme. Et on subit, c'est nous, au quotidien, des insultes, des menaces. Et vous avez pu le percevoir aussi.
- Tous les posts qui pouvaient être mis avec le nouvel algorithme, quand ils venaient de comptes plutôt certifiés, d'informations plus sérieuses, ce à quoi on essaye de contribuer, une information fiable et vérifiée, comme beaucoup de médias en France, ces tweets-là étaient plutôt cachés, alors qu'étaient mis en avant...
- Des trolls, des tweets haineux. Et on arrivait justement dans un environnement qui devenait complètement toxique.
- Donc plus de moins de bénéfices que d'inconvénients à être sur ce réseau. Mais il y a aussi l'aspect, j'ai envie de dire, idéologique. C'est-à-dire que c'est le réseau social d'Elon Musk. Donc ça ne vous plaisait pas non plus ? Plusieurs choses là-dessus. Nous, il y a un an, Twitter...
- X faisait à peu près 1% de notre audience. Donc effectivement, le côté bénéfice-risque n'était pas très élevé, même si 1%, ça reste important quand même.
- Et effectivement, nous, on a une ligne qui est humaniste, qui tente à essayer d'avoir un débat apaisé pour lequel on doit être en capacité de pouvoir entendre les différents points de vue, mais pas jusqu'au...
Transcription générée par IA