Retranscription des premières minutes du podcast :
- Vous avez été suppléante d'Olivia Grégoire.
- Quand elle est devenue ministre, vous êtes devenue députée.
- Et aujourd'hui, vous êtes sans emploi.
- Et vous nous disiez combien c'était difficile.
- Alors les gens vont dire, elle a eu du boulot, machin.
- Mais ce n'est pas le fait que ce soit difficile de retrouver du boulot.
- C'est pour tout le monde.
- Ce sont les réflexions dont vous faites l'objet.
- Et Jean-Baptiste peut confirmer.
- Oui, je disais qu'il valait mieux faire de la taule que faire de la politique.
- C'était plus facile de se réinsérer dans le monde du travail.
- Non, mais j'exagère à peine.
- Et quelle que soit l'étiquette politique, peu importe.
- Aujourd'hui, on a un vrai souci d'aller-retour entre la politique et le privé.
- Parce qu'on condamne les politiciens qui ne font que de la politique.
- Et on dit que les recasages, c'est inadmissible.
- Sauf que quand vous vous confrontez à la réalité des choses, dès que vous avez eu un engagement politique, sur des postes à responsabilité, c'est très compliqué de retrouver du travail.
- Moi, j'en ai été témoin.
- Ça va plutôt bien.
- Mais j'ai des collègues qui sont aujourd'hui au RSA.
- Il faut le savoir, des anciens députés qui sont au RSA.
- Parce qu'ils n'ont pas retrouvé du boulot depuis 2022.
- Mais parce qu'on leur reproche d'avoir eu un engagement politique.
- Tout à fait.
- Je pense que c'est vrai qu'on a prôné cet aller-retour.
- Et je pense que c'est plutôt sain, d'ailleurs.
- Et aujourd'hui, dans certains entretiens, on vous dit que vous avez été médiatisé, qu'on n'est pas d'accord avec vos positions, que les organisations syndicales n'accepteraient pas de vous avoir dans l'entreprise.
- Sachant que dans mon cas, je recherche tout simplement le type de poste que j'avais avant de faire de la politique.
- Donc, c'est vrai que c'est un petit peu douloureux.
- Mais en même temps, ça nous permet de nous dépasser et puis de choisir peut-être les bonnes entreprises.
- Et en tant que DRH, moi, j'ai souvent vu ce cas aussi par rapport aux délégués syndicaux.
- C'est que parfois, ils s'engagent dans le cadre d'un mandat.
- Et au moment où ils décident, en fait, finalement, de lâcher ce mandat pour poursuivre leur carrière, ils ont également du mal.
- Donc, je pense qu'en fait, on devrait avoir une réflexion commune là-dessus sur l'engagement.
- Et effectivement, il ne s'agit pas de faire pleurer dans les chaumières.
- Mais il faut expliquer les réalités des choses.
- C'est que l'engagement, certes, ça permet d'être élu et d'avoir un revenu parfois qu'on peut juger comme confortable.
- Mais ça a aussi un prix.
- Ça veut dire qu'effectivement, vous abandonnez le boulot dans lequel vous étiez.
- André Cotorac nous a rejoint.
- On va continuer de parler de la colère de Bernard Arnault hier.
- Enfin, colère, je ne sais pas si c'était une colère.
- En tout cas, c'était une colère froide.
- Et puis de celle du patron du MEDEF et qui dit ce matin que ceux qui peuvent partir partent et ils ont raison.
-...
Transcription générée par IA