Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert. » « Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité avec Baptiste Ménard. Bonjour Baptiste, merci d'être là.
- Mère adjointe de Mont-Saint-Barreul, et vous êtes venu avec des petites gaufres. » « Absolument, c'est Pâques. » « On va parler menu d'ailleurs, on va parler cuisine dans un instant.
- Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du think-tank agriculture-stratégie, et vous avez été agriculteur, et également vous avez été député.
- Bonjour. Mathieu Bachelon, communicant, président de M2B Conseil. Bonjour.
- Et Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis. Bonjour à vous.
- Vous savez que c'est la première fois que je dis non à un commerçant, parce que c'est trop cher.
- Je veux dire, j'ai voulu acheter une époule d'agneau, pour tout vous dire, 70 euros.
- Et là, je me suis dit... » « Ça dépend combien de kilos, Valérie ? » « Ben, 2 kilos. » « Ben oui, 70 euros. » « Ben non, 35 euros le kilo, l'épaule d'agneau, c'est pas... » « Et le prix des fruits et légumes, c'est ça, vraiment, c'est insupportable. » « On s'est habitués pendant trop d'années à consommer de l'agneau néo-zélandais, qui effectivement arrivait à vil prix sur le marché français.
- 70 euros, 2 kilos d'épaule d'agneau, c'est le prix de l'agneau français. » « Non, l'épaule d'agneau, elle est plutôt à 22, 23 euros. » « Et puis aujourd'hui, on produit à peine 30% de la consommation de mouton. » « J'ai entendu un sujet, effectivement. » « On produit à peine 30% de la consommation de mouton qu'on fait, c'est 70% d'apport.
- Donc aujourd'hui, on ne maîtrise plus rien au niveau de la production.
- Du coup, on est dépendant des cours mondiaux.
- Et il se trouve qu'en ce moment, l'agneau est très cher parce qu'il en manque et puis qu'il s'en consomme beaucoup.
- Et du coup, les prix sont plus hauts.
- Et tant mieux pour les producteurs d'agneau parce qu'ils ont mangé leur pain noir pendant suffisamment d'années pour être contents aujourd'hui que les prix soient enfin dignes de ce nom et leur permettent de vivre de leur métier.
- « Mais qui peut acheter une épaule d'agneau ? » « Parce qu'une épaule... » « Une épaule d'agneau de 2 kilos, je vous rappelle... » « Oui, c'est pas le gigot, on est d'accord. » « C'est pas un gigot, il y a un os, il y a deux os... » « Les gigots, c'est plutôt 85 ou 90 euros de ce que je sais. » « Mais qui va acheter ça ? » « C'est très cher, oui. » « Alors la poissonnière, je vous raconte ma vie, la poissonnière au marché qui est en face du boucher, m'a dit « Moi, j'ai beaucoup plus de commandes de poissons pour Pâques que je n'en avais avant parce que les gens se rabattent sur le poisson. » « Pourtant, le poisson, c'est cher aussi. » « Parce que les gens se sont habitués à payer de l'alimentation, pas au juste prix. » « Voilà, c'est ça la vérité des choses. » « Non, on ne peut pas dire ça. » « On ne peut pas dire ça. » « Regardez le pouvoir d'achat des Français dans un supermarché, ils ne peuvent même pas s'acheter parfois des légumes ou des fruits parce que c'est hors de prix.
- Ils ne peuvent même pas s'acheter de la viande, ils en mangent une fois par semaine. » « Aujourd'hui, le budget de l'alimentation, c'est 11% du budget des ménages, ça a été 30%. » « Il y a 10 ou 15 ans, c'était 30% du budget des ménages. » « Ça reste très cher et beaucoup trop cher. » « Oui, c'est très cher, mais sauf que c'est factuel.
- Aujourd'hui, les ménages arbitrent et vont sur d'autres consommations.
- Il n'empêche que le coût de l'alimentation a baissé considérablement depuis des années.
- Et là, ça remonte parce qu'enfin, on paye des agriculteurs au juste prix. » « Oui, mais s'il n'y a plus de consommateurs après... » « Oui, s'il n'y a plus de consommateurs. » « Parce que là, franchement, 70 euros, les gens ne peuvent pas... »...
Transcription générée par IA