Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, on décrypte le monde.
- Je le disais, cette nuit, Sahal a lourdement frappé le sud de la ville de Beyrouth, capitale libanaise, fief du mouvement chiite, le Hezbollah.
- On sait que le leader du mouvement, Hassan Nasrallah, a été visé. On ignore à ce stade son sort, le quotidien libanais francophone.
- L'Orient Le Jour dit que le sort de Hassan Nasrallah est toujours incertain. Quelle est la situation ? Jusqu'où ira cette escalade ? Bonjour, Michel Galli. Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes politologue, chercheur au Centre d'études sur les conflits, liberté et sécurité, le CCLS.
- Est-ce qu'Israël a de bonnes raisons de croire qu'il peut venir à bout du Hezbollah ? Alors c'est difficile, parce que le Hezbollah, c'est beaucoup plus qu'une milice, comme on entend souvent.
- C'est une sorte d'État dans l'État, avec environ 100 000 combattants, dont 50 000...
- soldats, si on peut dire, même informels, et environ 150 000 missiles. C'est pour donner une idée.
- C'est en somme une petite armée. Et c'est aussi un parti politique qui maîtrise en quelque sorte l'État libanais ou ce qu'il en reste.
- Donc ça me semble extrêmement difficile.
- Sauf que le Hezbollah a été très lourdement frappé depuis maintenant plusieurs semaines, avec toute une partie de son échelon, des cadres notamment, qui ont été soit décimés, soit mutilés.
- Par l'explosion de leurs beepers, on sait que les frappes ont été très nombreuses.
- On ne pensait pas qu'Israël pouvait frapper si durement le Hezbollah en aussi peu de temps.
- Alors surtout, ce à quoi vous avez fait allusion, c'est-à-dire la destruction à distance de plusieurs milliers de beepers, puis de talkie-walkie.
- Ça, c'est quelque chose d'inédit dans l'histoire des conflits, peut-être sans préfigurer d'autres.
- Et ensuite, quelque chose de plus classique.
- Voilà. Dans la banlieue sud de Beyrouth.
- Donc effectivement, cette organisation est en quelque sorte décapitée.
- Ceci dit, il y a encore, bien sûr, des cadres et de nombreux combattants.
- Alors hier, à la tribune de l'Organisation des Nations unies, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou l'a assuré.
- Un brin bravache. Israël veut la paix.
- Il a dénoncé aussi les calomnies qui, d'après lui, visent son propre pays.
- Vers quoi se dirige-t-on à ce stade ? Est-ce qu'on se dirige vers une invasion terrestre, au moins du sud Liban, ou pas, Michel Gallier ? Oui, c'est quand même probable. Reste à savoir quelle forme elle prendra.
- Parce que dans l'histoire des relations compliquées, conflictuelles entre Israël et le Liban, il y a eu beaucoup d'épisodes, notamment sans remonter à 1982, dont la conquête totale.
- Et le dernier, ça a été quand même en 2006, hein, avec une entrée de l'armée israélienne au sud du Liban.
- C'était le sens de ma question, Michel Gallier.
- Israël a déjà occupé un minimal sud Liban jusqu'en 2000.
- Israël en était reparti. C'était un aveu d'échec. Qu'est-ce qu'Israël peut faire de plus ? Il peut recommencer. Au passage, il y a la force intérimaire des Nations unies au Liban,...
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