Par Jean-Marie Bordry avec Colonel Peer de Jong
Si Trump abandonne l’Ukraine, les européens ont-ils les moyens de prendre le relai ?
Si Trump abandonne l’Ukraine, les européens ont-ils les moyens de prendre le relai ? - On décrypte le monde
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio en décrypte le monde. Combien de temps durera la guerre en Ukraine avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ? On en parle avec notre invité, le colonel Pierre De Jong. Bonjour. Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes vice-président de l'Institut Témis, spécialiste de géopolitique, ancien des troupes de marine.
- Je rappelle votre dernier livre, d'ailleurs, puisque ça concerne en partie la guerre en Ukraine, du moins sa première phase.
- « Agir entre les lignes, les sociétés militaires privées, Wagner, Blackwater, Mozart et les autres », c'était publié chez Mareuil Éditions.
- Et si Donald Trump abandonnait l'Ukraine à son sort, les Européens pourraient-ils prendre le relais ? Ça, c'était la question qu'on voulait vous poser au début. Sauf qu'est-ce qu'on est bien sûr que Donald Trump veut abandonner l'Ukraine à son sort ? Il a encore parlé à M. Zelensky, le président ukrainien, hier. C'était en présence, d'ailleurs, d'Elon Musk.
- Le patron de Twitter et de Tesla. Est-ce qu'on en sait davantage sur les intentions de Donald Trump sur la guerre en Ukraine ? Évidemment, personne n'en sait strictement rien à l'heure où on vous parle, puisqu'on ne peut que s'appuyer sur les dires du président Trump, ou en tout cas de Trump, puisqu'il est président qu'à partir de janvier. On peut s'appuyer simplement sur ses discours.
- Et c'est vrai que depuis deux, trois ans, depuis le début de la guerre, il est extrêmement clair sur l'attitude que les États-Unis doivent avoir vis-à-vis de cette guerre.
- Maintenant, vous savez, c'est la réelle politique qui va commencer à se mettre en route. Il y a des intérêts.
- Et je pense que l'homme qui a la clé actuellement, c'est Poutine. Si Poutine accepte la négociation...
- Vous savez, il y a Valdaï. Il y avait une grande réunion, la grande réunion habituelle de Valdaï avant-hier en Russie.
- Et ce qui est très intéressant, c'est que Poutine a évoqué la possibilité de discuter avec Donald Trump.
- Et c'est là que ça va être le point clé. Parce que si Poutine a des exigences beaucoup trop fortes, il est probable que Trump ne soit pas d'accord et que Trump commence à, entre guillemets, à négocier, si vous voulez, de façon différente.
- Ceci étant dit, de toute façon, on est sur une tendance à la négociation pour plusieurs raisons.
- D'abord, un, politiquement, c'est le moment. Et puis deux, il y a une forme de lassitude générale, tant en Russie qu'en Ukraine et même en Europe.
- Donc ça, c'est la première partie de votre question. C'est vrai qu'aujourd'hui, on ne peut pas savoir ce qui va se passer.
- C'est les négociations sur les discussions qui se mettront en place. On sait qu'actuellement, les Biélorusses sont plutôt au contact dans l'affaire pour favoriser une discussion. Maintenant, l'Europe, c'est le grand chambardement.
- Parce que l'Europe, c'est l'Europe avec ou sans l'OTAN. Donc il y a deux niveaux. C'est l'Europe militaire ou l'Europe civile.
- L'Europe qui finance, l'Europe politique. Donc on ne sait...
Transcription générée par IA