Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, on décrypte le monde. Et on décrypte la guerre qui se poursuit au Proche-Orient avec notre invitée Myriam Benraad. Bonjour.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes politologue spécialiste du Moyen-Orient et professeur en relations internationales à l'Université internationale Schiller à Paris.
- D'abord, je le disais, la guerre continue parce que les frappes continuent, notamment sur Beyrouth. Un immeuble résidentiel a été frappé lourdement par de sales cette nuit.
- Et manifestement, on ignore encore le nombre de victimes. Mais en tout cas, il faut le rappeler, les frappes continuent tous les jours.
- Oui, la guerre continue. Il est vrai qu'on est centré depuis maintenant hier sur les mandats d'arrêt qui ont été lancés par la Cour pénale internationale, les réactions que ça a suscité. Mais du côté israélien, la guerre se poursuit avec, encore une fois, en tête d'éliminer leurs adversaires Hamas, Hezbollah...
- Mais aussi, encore une fois, de faire en sorte que leur voisinage soit neutralisé. Il y a quand même cette idée... Il y a une forme de vengeance qui se poursuit.
- Et puis il y a cette question quand même de création, finalement, de ce qu'on pourrait appeler un large périmètre qui leur permettra de sécuriser Israël.
- Et Netanyahou a lui-même dit, d'ailleurs, que la guerre continuerait en dépit de ces mandats d'arrêt.
- Et en dépit, bien sûr, de tous les appels de la communauté internationale à la désescalade.
- Alors effectivement, des appels à la désescalade. Ceci dit, la décision de la Cour pénale internationale d'émettre un mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahou a été aussi extrêmement critiquée par certains pays à l'international, notamment Joe Biden, le président américain. Parlons maintenant de ce que fera la France. La France a pris acte de ce mandat d'arrêt. Est-ce que ça signifie que si demain, Benyamin Netanyahou posait le pied sur le sol français, il serait interpellé ? Prendre acte, ça ne veut pas dire grand-chose, puisque d'autres pays ont pour leur part dit clairement, déclaré clairement qu'ils seraient arrêtés, en effet, s'ils se rendaient sur leur territoire.
- Bon, je ne pense pas que Netanyahou ait eu une quelconque intention de venir en France pour l'heure. Il y a quand même une réaction en Israël, évidemment, à la fois d'agacement, mais enfin d'inquiétude, parce que je pense quand même que beaucoup d'Israéliens ont cru au sein de l'establishment.
- Je réalise que ces mandats d'arrêt aggravent l'état d'isolement international d'Israël. Et je rappelle quand même que la société israélienne est très divisée, non seulement par rapport à la guerre, mais par rapport à cette communauté internationale et, encore une fois, face à cet isolement qui est de plus en plus grand. Maintenant, il est vrai que la guerre à Gaza et la riposte israélienne, on l'a vu, ont complètement divisé la communauté internationale, le monde, entre ceux qui vont continuer de soutenir Israël, les États qui s'opposent à la guerre, et puis qui parlent évidemment de double standard, et puis après des États aussi, des pays qui...
Transcription générée par IA