Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, on décrypte le monde. Il est 8 h 19 sur Sud Radio. On décrypte la guerre à Gaza qui ne s'est jamais arrêtée.
- Peut-on espérer un cessez-le-feu à un moment ? Pourquoi pas avant les fêtes ? En tout cas, c'est ce qu'espérait Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain.
- Il n'avait pas donné de pronostics ni de date butoir. On en parle avec notre invitée. On est avec Myriam Benrahad. Bonjour à vous.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Politologue, spécialiste du Moyen-Orient, professeur en relations internationales à l'Université internationale Schiller.
- J'ai bon espoir qu'un cessez-le-feu arrive, mais je ne me risquerai pas à donner des pronostics. C'est ce qu'a dit en substance cette semaine le secrétaire d'État américain Anthony Blinken.
- Est-ce que concrètement, en ce moment, se tiennent des discussions entre d'une part Israël et d'autre part le Hamas ? Oui, on a toujours eu en fait un...
- Le journal de communication, ça ne s'est jamais arrêté. Maintenant, il est vrai que les négociations, à part une libération partielle d'otages, vous vous souvenez, à l'aube 2023, depuis, n'ont rien vraiment donné de concret, ni sur la question des otages encore vivants et qui pourraient être libérés, ni sur la question d'un cessez-le-feu, et plus encore de l'avenir de Gaza. Et en réalité, cette énième déclaration arrive au moment où l'administration Trump s'apprête à s'installer, à menacer en effet de durcir la politique américaine sur le dossier si jamais les otages ne sont pas libérés. En même temps, on voit mal comment le conflit pourrait encore se durcir compte tenu du fait qu'aujourd'hui, la bande de Gaza est détruite et qu'on a atteint des niveaux de violence sans pareil, et que la logique de Trump semble plutôt aller dans le sens d'une désescalade et d'une négociation. Donc il faudra voir le problème étant qu'on a ce passif de négociation infructueuse.
- Effectivement. Alors on rappelle aussi...
- Parmi ces otages, il y a encore des Français. On ignore leur sort et même leur état de santé. On ne sait pas s'ils sont en vie concrètement.
- Et on ne peut que souhaiter à tous leurs proches de les récupérer. Parlons aussi de la situation sur le terrain. Quand je dis qu'il n'y a pas de cessez-le-feu, ça veut dire que les opérations se poursuivent. Donc il y a toujours des bombardements, des combats, des répliques, des ripostes et donc des morts.
- Oui, ça n'a jamais cessé. Je pense que cette idée de négociation pour un cessez-le-feu, pour une libération d'otages...
- a sans doute occulté en partie la poursuite continue des opérations, des bombardements qui ne font plus vraiment sens.
- Il faut quand même le dire maintenant de manière claire. La bande de Gaza est dévastée. Le Hamas a quand même été largement neutralisé.
- Et d'ailleurs, ces négociations se conduisent en large part avec des membres exilés. Ce qu'il restait de branche militaire a quand même été largement laminé par l'armée israélienne.
- Bon, maintenant, il y a la question des otages...
Transcription générée par IA
