Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, on décrypte le monde. Et on décrypte une scène historique hier, je le disais, à la Maison-Blanche, l'Emploi Niade, en direct, comme une séquence de téléréalité dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, entre Donald Trump, son vice-président, J.D. Vance, d'un côté, et Volodymyr Zelensky, le président ukrainien de l'autre. On en parle avec notre invitée, Lyudmila Tutieva. Bonjour.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes ukrainienne et par ailleurs consultante en politique publique.
- Le premier sentiment au lendemain de cette scène, c'est quoi pour vous ? C'est que j'étais fière de mon président. Et j'étais fière aussi de voir qu'il a pu montrer qu'on peut pas parler, en pays en guerre, qui mène cette défense de ses frontières et aussi de la paix en Europe, on peut pas parler d'une manière comme ça, en pays en guerre, et qu'il y a une véritable division entre le monde qu'on...
- qu'on naissait avant Trump et le monde qui vient vers nous avec Trump. C'est-à-dire que pour nous, les Ukrainiens, ce qui est très clair, c'est que Trump, il est du côté des Russes d'une manière plus claire que jamais. Hier, c'était très très clair.
- Quand il commence à renoncer, appeler le président Poutine agresseur, il y a un véritable problème.
- Et quand J.D. Vance vient ici en Europe pour cracher dans les visages des Européens, ça, c'est aussi un vrai problème.
- Alors on voit qu'il y a...
- Toutes les choses sont devenues très très claires depuis hier.
- Il y avait beaucoup de soutien, en Ukraine également, au président Zelensky, même des personnes qui n'étaient pas au début, disons comme ça, ses supporters les plus fervents.
- Alors évidemment, pendant ce temps-là, l'envahisseur russe se lâche les babines, puisque le Kremlin a fait savoir que, de son point de vue, Donald Trump avait fait preuve, je cite, de retenue face à, je cite encore, l'ordure Zelensky. Pour vous, c'est un retournement d'alliance ? C'est un retournement d'alliance.
- Et c'est aussi...
- Le fait que les Russes et leur narratif, c'est la même chose que Trump est en train de toujours, toujours répéter depuis qu'il est en pouvoir.
- Sauf que ce retournement d'alliance, si tenté qu'il existe ou qu'il se fasse dans les jours qui viennent, il est lourd de conséquences.
- Les Etats-Unis sont le premier pays, et d'assez loin, à avoir aidé l'Ukraine massivement, militairement.
- La guerre ne peut pas continuer indéfiniment, spécialement sans le soutien militaire américain. Vous en êtes consciente, j'imagine ? Oui, bien sûr.
- On sait qu'il y a, pour l'instant, assez d'équipements militaires pour six mois, pour les premiers six mois de cette année.
- Après, on entend aussi que ça sera très difficile si les Etats-Unis ne seront pas là.
- D'où, par exemple, l'importance de Président Zelensky, qui a souligné, lors de son entretien à Fox News, qu'il voudrait quand même avoir les Etats-Unis en tant que son allié.
- Et qu'effectivement, c'est quelque chose qui est très important. Il est reconnaissant aux Etats-Unis pour l'aide qu'il était apportée.
- Le problème, c'est que Trump...
- Il ne veut pas une vraie paix. Il veut en cesser le feu et il veut faire plaisir au Poutine.
- Mais il veut l'arrêt, en tout cas, des hostilités, quoi qu'il arrive. C'est-à-dire qu'il veut que les armes se taisent et qu'il n'y ait plus de morts. C'est aussi ce qu'il dit à chaque fois.
- Oui, mais sauf que ce qu'il propose, c'est qu'il n'y a pas des conditions qui puissent faire perdurer cette situation.
- C'est-à-dire, si on passe en deal, parce que franchement, Trump, il se pose en vrai homme d'affaires, alors il ne fait que des affaires, il pense que c'est une bonne affaire.
- Le problème, c'est qu'il ne connaît pas son adversaire. Il pense qu'il connaît Poutine.
- Poutine, il est beaucoup plus malin que Trump, déjà, à la base. Et deuxième chose, c'est qu'on ne peut pas faire des deals avec Poutine.
- Ça ne passe jamais. Pourquoi ? Parce qu'il ne les respecte pas. Aujourd'hui, il va vous dire oui. Demain, il va dire le contraire.
- Et c'est ça que le président Zelensky était en train d'essayer d'expliquer à Trump en disant, vous savez, moi, j'ai signé le deal avec...
Transcription générée par IA