Retranscription des premières minutes du podcast :
- Il est 8h23 sur Sud Radio, on décrypte le monde et on fait le point sur la situation sur les différents fronts entre l'armée ukrainienne et l'armée russe.
- Les Ukrainiens sont-ils encerclés à Kursk ? C'est ce qu'affirme Donald Trump qui supplie Vladimir Poutine, je cite, d'épargner la vie de ces soldats ukrainiens qui seraient enfermés à Kursk dans cette poche sur le territoire russe qui avait été conquise il y a quelques mois par l'armée ukrainienne.
- Quelle est la situation sur le front ? On en parle avec notre invité Xavier Tittleman, bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio, ancien aviateur militaire, vous êtes également rédacteur en chef par ailleurs de la revue Air et Cosmos.
- Première question, vrai ou faux ? C'est ce que dit Donald Trump. Est-ce qu'il y a des Ukrainiens qui sont encerclés par les Russes dans la zone de Kursk ? Non, c'est totalement faux et je connais plusieurs combattants sur place, non seulement ils ont tous évacué, en tout cas tous ceux avec lesquels j'étais, mais ils n'ont pas eu de combat lors de recul.
- Et là c'est très important, au contraire on leur a même demandé de ne même pas laisser de mine, ni de ralentir les Russes quand ils ont reculé.
- Et ça a été confirmé par la presse, on a un article du Monde par exemple qui explique que ce recul est ordonné par les Américains parce que c'est un préalable pour pouvoir commencer des négociations juste pour le cesser le feu.
- Et donc c'est un recul qui n'est pas subi, les Russes font semblant que c'est une victoire militaire, que ceux qui ont été gentils laissaient prêter les Ukrainiens, mais il n'y a pas eu de combat, ils ont abandonné leur position.
- Cela dit, c'est de bonne guerre Xavier Tittleman de dire qu'on a ordonné...
- On a ordonné un retrait, effectivement, à l'origine les Ukrainiens voulaient la garder cette zone, je cite, pour un échange de territoire, si tant est que ce fut possible, avec la Russie ça reste malgré tout un échec de ce point de vue-là.
- C'est toujours le cas, je pense qu'aujourd'hui les Ukrainiens montrent encore une fois une preuve de bonne volonté dans leur volonté d'obtenir un cessez-le-feu, la Russie refuse, et de toute façon il est probable qu'elle a expliqué à Donald Trump qu'elle aurait refusé s'il y avait encore un centimètre pire de son territoire qui était occupé.
- Donc oui, aujourd'hui les Ukrainiens ils espèrent faire un échange.
- On ne vous a rendu 400 kilomètres carrés, on espère récupérer, je ne sais pas, la centrale de Zaporizhia qui fait 20 kilomètres carrés.
- Ils espèrent que les Américains les accompagnent dans cette direction, je ne suis pas sûr qu'ils le fassent, mais c'était clairement l'objectif stratégique.
- Et on verra ce que ça donnera le reste du front, puisque vous suivez d'ailleurs le reste du front, et notamment au sud, le front du Donbass.
- Il y a même des contre-attaques ukrainiennes, on en parle beaucoup moins ? Oui, tout à fait, notamment sur la zone de Pokrovsk, et notamment sur la fameuse brigade Anne de Kiv, qui était quatre fois depuis le mois d'août.
- Et sur le front, au contraire, je n'ai pas eu les Ukrainiens aussi sereins, je dirais depuis l'été 2023, avant la contre-offensive ratée.
- Et c'est-à-dire que là, ils ont les obus en nombre, ils ont les munitions en nombre, ils ont reçu du bon matériel.
- Donc sur l'état d'esprit des militaires aujourd'hui, leur capacité à tenir, elle est vraiment très très élevée.
- Et cette facilité finalement à gérer la situation, leur capacité à brouiller les bombes planantes russes, ce qui n'est pas le cas par le passé, ça leur donne des opportunités, et effectivement il y a quatre zones sur lesquelles ils font des contre-offensives.
- Notamment Pokrovsk, notamment Chassiviar, qui est à seulement 6 km de Barkhmout, et que ça fait près d'un an qu'on dit que cette ville doit tomber.
- Et la ville de Toretsk également, que les Russes avaient quasiment prise, et dans lesquelles finalement les Ukrainiens les ont fait reculer.
- Cela dit, on ne va pas se mentir malgré tout, Xavier Tittleman, si la situation n'est pas...
Transcription générée par IA