Retranscription des premières minutes :
- Voilà, on va parler maintenant du chantier du siècle, la rénovation énergétique.
- Avec Sofinco, baissez votre consommation d'énergie en lançant vos travaux d'éco-rénovation.
- Sofinco présente...
- Sud Radio, parlons éco-rénovation.
- Avec vous, Grégoire Darico, et votre invité qui est avec nous chaque semaine.
- Tout à fait, Sylvain. Bonjour, Laurent Permas.
- Bonjour, Grégoire.
- Laurent, vous êtes directeur de Sofaco Éco-Transition.
- Cette semaine, Laurent, j'avais envie qu'on parle de l'impact financier de l'éco-rénovation des logements sur le porte-monnaie des Français, parce que plusieurs études viennent d'être publiées et parlent des réticences des Français à engager des travaux de rénovation énergétique.
- Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? Nous sommes dans les contradictions des Français.
- En fait, quelques chiffres issus du Sofinscope de 2024, 86% des Français ont adopté des gestes au quotidien pour limiter justement leur consommation d'énergie dans leur logement.
- Alors, 86%, c'est beaucoup.
- Mais...
- Les Français ont l'impression, en fait, que leur facture ne diminue pas véritablement et qu'ils ne sont pas récompensés de ces gestes, justement, de prévention.
- Et donc, on voit d'ailleurs les budgets consacrés à l'énergie qui sont en hausse.
- Notamment, les Français ont dépensé en moyenne 245 euros par mois pour l'énergie en 2024.
- C'est plus 7% par rapport à 2023 et c'est plus 23% par rapport à 2022.
- Donc, on voit d'un côté les Français qui font attention et de l'autre...
- Une récompense qui n'est pas là sur, notamment, les dépenses et le pouvoir d'achat énergétique.
- Alors, en ce qui concerne, justement, et c'est là où il y a une grande contradiction, les travaux de rénovation énergétique, une récente étude de la BPCE qui indique que seulement 5% des Français envisagent de réaliser des travaux de rénovation énergétique pour 2025.
- C'est très, très, très faible par rapport aux 86% qui ont adopté des gestes.
- Qu'est-ce qui explique ces chiffres ? Il y a clairement des réticences.
- Alors, déjà...
- Des réticences sur beaucoup de Français, en fait, pensent qu'ils sont bien isolés.
- Donc, ça, c'est une légende urbaine.
- Et d'ailleurs, un Français sur deux a fait un DPE.
- Et je ne parle pas des DPE qui, notamment, sont, en tout cas, de complaisance.
- Donc, vous imaginez un Français qui, véritablement, pense que son...
- En tout cas, son isolation est conforme.
- Et avec une étiquette A, 13% des Français sont persuadés, en fait, que leur logement est classé A.
- Je ne sais pas si vous voyez.
- Alors, on n'est pas à l'école.
- Bon, c'est quasi impossible, en fait.
- C'est 2% qui sont seulement A.
- Et c'est notamment les logements neufs.
- Sans compter ceux qui pensent que c'est la huitième merveille du monde.
- Donc, surestimation, ensuite, du DPE.
- À ce propos, je vous invite à écouter notre chronique du 23 novembre dernier, qui était consacrée au DPE et à son rôle.
- Est-ce qu'il y a d'autres réticences, Laurent ? Ah ben oui, c'est notamment sur la rénovation énergétique.
- C'est-à-dire, comment j'engage ? Est-ce que j'engage ? Je mets mes travaux.
- 51% des Français envisagent, en fait, de réaliser des travaux dans leur maison, mais plutôt pour de la cosmétique, de l'esthétique.
- Donc, rien à voir avec la rénovation énergétique.
- Et dans les 5 ans à venir, 61% souhaitent entreprendre des travaux de rénovation générale, plutôt qu'énergétique.
- Pourquoi ce sens des priorités ? Je pense que c'est la perception, notamment de la valeur ajoutée, du gain énergétique et du gain de pouvoir d'achat.
- Les Français ne voient absolument pas ce gain.
- Je pense que ça vient aussi de la présentation que l'on peut avoir du DPE, de l'audit énergétique, qui est là, qui est très précis, et qui va justement vous présenter concrètement le gain énergétique par rapport à ce que vous avez aujourd'hui.
- Et le vote porte-monnaie en est allégé, et de façon extrêmement rapide.
- Là aussi, c'est un autre sujet.
- Donc, clairement, les propriétaires, en fait, sont bien incités à entreprendre des travaux, mais ils ne voient pas...
- les gains, et ils ne voient pas non plus le plan de financement.
- Si vous voulez, ces travaux coûtent cher.
- Il y a une confusion aussi sur la complexité des aides.
- Ils ne savent absolument pas s'ils ont droit à des aides.
- Pire, certains sont persuadés que...
Transcription générée par IA