Retranscription des premières minutes :
- La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Belair.
- Bonjour, bonjour, heureuse de vous retrouver pour Destin de Femmes, l'émission du féminisme autrement, inspirée par le livre de Valérie Pérez.
- Elle a l'énergie du Sud, le sens de la répartie bien affûté et un talent pour croquer la vie en sketch.
- L'humoriste et comédienne Marion Mésadorian est passée maître dans l'art de capturer les petites folies et elle recommence dans Cracage, c'est son tout nouveau spectacle et c'est la comédie des Champs-Elysées à Paris.
- Eh bien, bienvenue sur Sud Radio Marion Mésadorian, merci beaucoup, contente de vous retrouver, à tout de suite.
- Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Belair.
- À tout de suite, oui, c'était logique en même temps, ce n'est qu'un jingle.
- Alors Marion, on va commencer par les questions usuelles de ce début d'émission.
- Quel est selon vous le féminisme ? Qu'est-ce que c'est votre définition du féminisme ? La définition du féminisme ? Je dirais défendre ses droits qui sont les plus naturels et les plus évidents.
- Oui, qu'on ne devrait pas avoir à défendre.
- Qu'on ne devrait pas avoir à défendre, ce n'est pas d'un sujet normalement.
- Est-ce que les hommes peuvent être féministes selon vous ? Oh oui, bien sûr. Ils ont des mamans et ils ont des sœurs, ils ont des tantes, ils ont des cousines, donc ils ont de l'amour pour ces femmes-là, il n'y a pas de raison qu'ils leur veulent du mal à tout prix.
- Vous en avez des hommes féministes ? Oui.
- Il y a des hommes féministes autour de vous ? Oui, mon frère, je trouve qu'il a cet amour pour les femmes, il aime les porter, les aider, leur donner un maximum de clés pour qu'elles avancent dans le boulot, dans la vie privée, et puis des amis, j'ai beaucoup d'amis de ma génération qui sont vraiment à l'écoute et je trouve que c'est chouette.
- Pour qui ce n'est pas un sujet quoi, aussi.
- Ce n'est pas un sujet, non, c'est vrai.
- Qu'est-ce qui fait que, selon vous, le droit de l'homme est un droit ? Le droit des femmes avance lentement ? Ou pas assez ? C'est parce que ça n'arrangerait pas les hommes, peut-être.
- Si ça n'avance pas, c'est qu'il y en a un avec qui ça ne doit pas arranger.
- À mon avis, on doit être...
- Un seul, vous pensez ? Ils doivent être nombreux, mais voilà, c'est que ça ne doit pas arranger certaines personnes.
- Et quand même, ça bouge un peu, quand même.
- Ça va mieux.
- Bien sûr.
- Et qu'est-ce qui, à votre avis, fait que tout d'un coup, ça commence à avancer un peu plus quand même, même si c'est encore trop lent ? La parole se libère.
- On a gagné des droits pour ne plus être enfermés, tapés, prisonniers, de tout.
- Donc, on peut dire les choses.
- Ça assomme parfois.
- Certaines se font passer pour des hystériques juste parce qu'elles osent dire les choses, au nom de toutes.
- Et donc, du coup, ça bouge, ça repousse et on s'habitue enfin à ce que ce soit possible.
- Il y avait une grande dame qui nous a dit dans Le second sexe, c'est Simone de Beauvoir, qu'on ne naît pas femme, on le devient.
- Est-ce que c'est une phrase qui vous parle ? Est-ce qu'il y a un moment particulier où vous vous êtes sentie devenir femme ? Je peux comprendre.
- Alors moi, par rapport à l'éducation que j'ai eue, mon papa, qui a eu une enfance très, très dure, moi, j'ai l'impression d'avoir été élevée, entre guillemets, comme un homme, comme on dit, à la dure, machin.
- Et il n'y a pas vraiment eu de différence entre les hommes et les femmes.
- Donc, c'est vrai qu'entre moi et mon frère, j'ai eu vraiment la même éducation.
- Il fallait avoir la même force, la même intelligence, le même...
- Le même bagout aussi, l'an après.
- Oui, il faut envoyer le même répondant.
- Et puis, oui, du coup, quand d'un coup, je grandis, je me dis « Ah, mais il y a une différence entre les hommes et les femmes, quand même !...
Transcription générée par IA