Retranscription des premières minutes :
- La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Bonjour et bienvenue dans Parlons Femmes, l'émission du féminisme autrement à toutes et tous.
- Parlons vrai, parlons femmes ensemble, femmes et hommes confondus.
- Et pour toutes les femmes, quelle que soit leur culture, leur religion ou leur courant politique, sur Sud Radio, on parle sans barrière, on parle vrai, évidemment.
- Il est de ces livres qui vous touchent au cœur.
- Et c'est ce qui s'est passé pour ma part avec le nouveau roman de Christine Orban, Mademoiselle Spencer, sorti chez Albain Michel.
- Christine, vous êtes une auteure et dramaturge française reconnue et vous avez choisi pour cet ouvrage de donner une voix à la regrettée Lady Di.
- C'est à travers elle que nous découvrons son histoire, à travers ses mots que nous comprenons son enfer.
- Un point du nouveau et un acte féministe en soi que ce parti prie.
- Christine Orban, bienvenue dans Parlons Femmes.
- Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Alors, Christine Orban, ici on parle vrai et quand on parle vrai, on parle femmes sur Sud Radio.
- Est-ce que vous êtes prête pour quelques questions bien senties ? Absolument.
- Alors, rapprochez-vous du micro quand vous parlez.
- Je vais me permettre de... Voilà, super.
- Alors, le premier, quel mot ou quelle image vous vient spontanément quand on vous parle de féminisme ? De féminisme... Moi, je vois immédiatement Virginia Woolf.
- Ah, c'est une bonne référence.
- C'est une bonne référence et j'écris sur Virginia et Vita.
- Et sa position est finalement la mienne.
- D'ailleurs, on lui demandait pourquoi elle écrivait surtout sur des femmes et elle répondait tout simplement, mais c'est ce que je connais le mieux.
- Et c'est ce que vous avez envie de répondre aussi ? Oui, évidemment.
- Et puis, sa façon de lutter, c'était en écrivant des livres.
- Donc, ça, je comprends, je fais la même chose.
- Et quand elle écrit Orlando, en fait, c'est pour permettre à Vita d'hériter.
- Alors, elle ne peut pas hériter dans la vraie vie parce qu'en Angleterre, en 1927, les femmes ne peuvent pas hériter.
- Mais Orlando, devenu homme, le grand pouvoir de l'écrivain, peut hériter.
- Donc, tout ça, c'est magique, c'est génial.
- Et si je suis féministe, c'est à sa manière, en écrivant.
- Si vous pouviez supprimer un seul stéréotype sur les femmes d'un claquement de doigts, lequel serait-ce ? Eh bien, peut-être celui qu'on donnait à Marie-Antoinette, sur qui j'ai écrit aussi.
- Oui, tout à fait.
- Et c'est les a priori.
- Et moi-même, je me suis rendue compte que j'avais été contaminée, que j'avais un a priori sur Marie-Antoinette, que je pensais qu'elle était futile, légère.
- Et au fond, en étudiant sa vie, je me suis rendue compte qu'elle a été d'un courage incroyable quand elle est aux tuileries et quand elle est emprisonnée.
- C'est vraiment tout le contraire de ce qu'on a dit.
- Donc, je me bats contre les a priori faites aux femmes.
- Et ça, il y en a toujours.
- Il y en a toujours et tellement, effectivement.
- Alors, justement, quelles mesures concrètes, aujourd'hui, autour du droit des femmes, selon vous, a vraiment changé la donne ? Autour, pardon ? Qu'est-ce qui a fait que, dans le droit des femmes, est-ce qu'il y a une mesure concrète qui a fait que la donne a changé ? Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ? L'égalité des salaires.
- Oui.
- Pas si on y est exactement.
- On n'y est pas tout à fait a priori.
- Pas tout à fait, vous voyez.
- Encore 24% de moins pour les cadres.
- Ah oui.
- Oui.
- Mais se battre pour l'égalité des salaires, je trouve...
- L'argent, quoi.
- L'argent, c'est le nerf de la guerre.
- C'est juste.
- Oui, bien sûr.
- Et qu'est-ce qui vous agace, s'il y avait quelque chose qui vous agace dans le féminisme d'aujourd'hui, Christine Orban ? Contre les hommes.
- Oui.
- On peut être féministe sans être contre les hommes.
- C'est ce qu'on fait ici.
- Me semble-t-il.
- Oui, tout à fait.
- C'est important de le dire.
- Alors, on parle de femmes ici, on parle de vous.
- Parlons vrai sur Sud Radio.
- Simone de Beauvoir nous disait, on n'est pas femme, on le devient.
-...
Transcription générée par IA