Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et avant de se retrouver le soir, on va faire ce qu'on fait, soit le matin quand on se réveille trop tôt, soit le soir quand la journée est trop longue.
- On va bailler. On va bailler avec notre médecin Sud Radio. Bonjour, Roger Rua. Bonjour.
- Médecin généraliste. Ça vous tenait à cœur, ce sujet ? C'est pour ça que vous vouliez en parler à nos auditeurs sur Sud Radio.
- Le baillement est bon pour la santé. À quoi ça sert de bailler ? Et quel effet concret ça a ? Alors d'abord, c'est un réflexe, un réflexe archaïque qui est présent dès la troisième semaine de vie, les nouveaux nez-bailles.
- C'est présent dans le monde animal pratiquement à 100 %, sauf la girafe. On ne sait pas trop pourquoi.
- Et chez les primates, ça a une vertu supplémentaire dont on va parler, qui est intéressante. C'est le baillement empathique, c'est-à-dire la contagion du baillement.
- Oui, la contagion du baillement. Parce que si jamais vous vous mettez à bailler ou si moi, je me mets à bailler, je sais qu'il y a un certain nombre d'auditeurs de Sud Radio qui, par réflexe, vont se mettre à bailler eux-mêmes. Comment ça s'explique ? Alors ça s'explique. Alors d'abord, le baillement, c'est un réflexe, un réflexe qui va agir lorsque l'intensité de l'éveil diminue, lorsque l'on fatigue, lorsqu'on a besoin de sommeil.
- Donc c'est une espèce de lumière rouge sur le tableau de bord qui dit qu'on atteint la réserve d'essence.
- C'est le voisin qui clignote, le voyant qui clignote, voilà.
- Alors voilà, c'est le voyant qui clignote. Mais le problème, c'est que cette contagion a longtemps été mystérieuse.
- Pour les scientifiques, on a finalement, on a découvert, c'est une réaction empathique qui vient de nos ancêtres préhistoriques, qui avaient besoin d'être très éveillés pour chasser et qui ne connaissaient pas encore le langage, le langage verbal compliqué.
- Et donc, lorsqu'un premier chasseur avait un baillement, c'est-à-dire qu'il était fatigué, eh bien, en regardant les autres, soit les autres ne baillaient pas, ça veut dire que tu étais le seul fatigué, donc ta chasse pouvait continuer, soit les autres se mettaient à bailler eux-mêmes.
- Et aussi, par contagion, à ce moment-là, le groupe décidait d'arrêter la chasse parce qu'il y avait danger.
- Donc, si on se met à bailler au bureau, c'est qu'en fait, on a trop travaillé et qu'il est temps qu'on rentre chez nous se reposer, quoi. C'est ça ? Exactement. D'ailleurs, c'est dans les réunions. On connaît bien ça, dans les réunions.
- Lorsqu'il y a un premier auditeur d'un réunion qui commence à bailler, c'est le moment de la pause café ou alors le moment d'arrêt de la réunion.
- On connaît ça aussi en cours. On l'a connu au collège. Au lycée, effectivement, c'était pas toujours flatteur pour nos pauvres enseignants qui essayaient de garder notre attention. Mais ça nous est tous arrivé.
- Maintenant que vous m'avez dit que c'est une preuve d'empathie, c'est bon signe.
- Parlons...
Transcription générée par IA