Retranscription des premières minutes du podcast :
- Avec le docteur Roger Rua. Bonjour, Roger. Bonjour.
- Bonjour, docteur, même. Question aujourd'hui, question importante. Est-ce que les gestes barrières ont affaibli nos défenses immunitaires ? On rappelle, les gestes barrières, c'est ce terme très moche, d'ailleurs, il faut bien le dire, qui a été popularisé pendant la pandémie de Covid-19.
- Alors, les gestes barrières, pourquoi, d'abord, ils auraient pu affaiblir nos défenses immunitaires ? Alors, il y a deux facteurs qui peuvent expliquer les reconnaissances actuelles de pandémies virales diverses.
- Alors, c'est donc l'abus, entre guillemets, de gestes barrières, puisque les organismes, notamment chez les jeunes, ont besoin de contacts viraux et bactériens pour se forger leur immunité.
- Et donc, si vous êtes dans un excès de gestes barrières, vous diminuez ces contacts et vous diminuez la réponse immunitaire, en fait.
- Et vous vous laissez un petit peu démuni quand le virus arrive.
- Donc, vous êtes en train de me dire que ça fait 3 ans que vous nous demandez d'arrêter de nous embrasser à tout bout de champ.
- Ben là, il faut qu'on recommence, parce que sinon, on n'a plus de défense immunitaire, c'est ça ? C'est un peu ça, quand même. Et je pense que quand on fera le point plusieurs années plus tard sur les mesures qui ont été prises pendant la pandémie de Covid, il y a quelques mesures qui ont été probablement très excessives, voire trop excessives.
- Comme ? Comme le confinement.
- Le confinement ne servait à rien, puisque l'épidémie a continué, malgré tout, après.
- Et par contre, les conséquences psychologiques et économiques ont été fortes.
- Donc le moindre contact avec les virus fait qu'on n'a pas cette stimulation de la défense immunitaire.
- Exactement. Et puis on se demandera un jour... On arrivera peut-être à avoir la réponse.
- Est-ce qu'il y aurait eu plus de victimes du Covid-19 sans le confinement ? C'est toute la question qu'on se pose depuis longtemps.
- Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, on voit des épidémies...
- circuler de manière assez forte, et parfois sur des choses graves.
- Exemple, la méningite, par exemple.
- Est-ce qu'il y a un lien entre la méningite et les gestes barrières ? Parce que c'est inquiétant, la méningite.
- Alors oui, il y a sûrement un geste, puisque la propagation de la méningite se fait par voie aérienne et tactile.
- Donc les gestes barrières ont une importance, mais dans le foyer affectueux, c'est-à-dire pour éviter la diffusion, pour circonscrire la diffusion du foyer épidémique.
- Parce que... Bon.
- Deuxième que je voulais évoquer aussi, c'est la baisse de la vaccination, qui a été aussi un dégât collatéral de cette pandémie virale, puisqu'il y a eu beaucoup de discussions sur les vaccins, et beaucoup de Français qui se sont dit, « Finalement, je ne me vaccine pas ou je ne me vaccine plus, ou je ne fais pas mes rappels, ou je ne fais pas faire les vaccins indispensables pour nos enfants, notamment les vaccins pour la méningite, qui n'arrivent pas à avoir un taux suffisant pour limiter la vaccination. » C'est ça, c'est ça.
- C'est ça, c'est ça.
- Et sur la méningite en particulier, ça peut être dramatique, parce que c'est une maladie extrêmement dangereuse.
- Oui, on peut dire qu'elle est même mortelle, dans certains cas, heureusement.
- Heureusement, très, très, très rare.
- Mais une maladie, une méningite peut être mortelle.
- Alors, à quelles maladies, à quelles autres maladies on fait attention en ce moment, à cette saison ? On est au mois de mars.
- Ah ben, on est surtout sur les pathologies aériennes allergiques, en ce moment, tout ce qui est rhinos, trachéos, bronchites, asthmes, évidemment.
- Donc, ça reste là.
- Pour les autres maladies infectieuses, autonome et hivernale, elles sont en voie de diminution fortement.
- Le climat, bien.
- Et important aussi, il faut le souligner, parfois, on confond.
- Il y a le retour des allergies depuis quelques semaines, et ça peut se confondre avec les symptômes d'une rhinopharyngite.
- Ah oui, tout à fait.
- C'est même le frère jumeau.
- Exactement, les deux jumeaux maléfiques.
- Merci beaucoup, Roger Rua.
- Merci.
- On vous retrouve samedi prochain pour une nouvelle vidéo.
- Une nouvelle ordonnance, une prochaine ordonnance.
- Avec plaisir.
- Restez avec nous, on se retrouve dans un instant.
- À suivre...
Transcription générée par IA