Retranscription des premières minutes :
- Faut-il craindre une épidémie du chikungunya dans l'Hexagone ? On en parle avec vous, docteur Daniel Simeka. Bonjour.
- Bonjour. Bonjour à tous.
- Alors merci d'être avec nous, docteur. Depuis le début de l'année, 9 personnes sont mortes à la réunion du virus selon Santé publique France.
- Alors forcément, ça reste un bilan très provisoire. Un habitant sur 9 pourrait être contaminé par le chikungunya à la réunion.
- Alors il faut peut-être rappeler, même si on le sait, que ça se transmet par le fameux moustique tigre, une espèce qu'on trouve aussi d'ailleurs dans le sud de la France.
- Or, on sait que la saison des moustiques va bientôt débuter aussi, docteur.
- Oui, absolument. Il faut rappeler aussi qu'il n'y a pas de transmission interhumaine, qu'il faut obligatoirement être piqué par un moustique, et par un moustique qui vive à une température pour l'instant, pour ce qu'on sait, à une température relativement chaude.
- Donc pour l'instant, en France métropolitaine, il n'y a que des cas importés, mais surtout avec le réchauffement climatique, avec la venue de la belle saison qui devient une saison un peu dure, on peut tout à fait légitimement craindre des cas...
- Des vrais cas, pas seulement des cas importés dans le sud de la France et dans la France en général.
- Oui, surtout que là, il y a les vacances scolaires, il y a les fameux ponts du mois de mai.
- D'ailleurs, avec tous ces voyages, les autorités de santé appellent à la prudence.
- Il faut rappeler qu'il n'y a pas de traitement curatif de la maladie.
- Non, il existe depuis peu un vaccin, mais il n'y a pas de traitement curatif.
- C'est un traitement symptomatique. Il faut dire que dans la plupart des cas, bien évidemment, ça n'est pas mortel.
- Ça pose un problème.
- C'est un problème chez les enfants, chez les personnes âgées et fragiles et chez les femmes enceintes.
- Ça pose un gros problème, surtout lorsqu'elles sont atteintes en fin de grossesse.
- Et le traitement consiste à soulager les symptômes.
- Rappelons-le, ça veut dire homme courbé en deux dans la langue d'Est de l'Afrique.
- Et véritablement...
- Les gens sont atteints de douleurs qui sont décrites comme poussant au suicide, qui vraiment recourbent complètement le corps en deux.
- Donc j'imagine bien que ça doit être particulièrement douloureux.
- Donc c'est effectivement des traitements symptomatiques en attendant que, bien naturellement, les défenses immunitaires fassent leur œuvre.
- Oui. Symptômes aussi. Fortes fièvres, maux de tête, douleurs articulaires. C'est ça ? Oui, il y a des maux de tête. Il peut y avoir des nausées.
- Il peut y avoir des signes cutanés. Mais principalement, le symptôme dominant, ce sont ces douleurs, ces douleurs musculaires assez atroces.
- Oui, oui, tout à fait. Alors pour éviter...
- Les gens décrivent une grippe multipliée par 10.
- Oui, oui, oui. Couper en deux, bah oui, l'image est forte.
- Alors vous disiez, il y a une campagne de vaccination, en tout cas, qui a débuté déjà à La Réunion et qui s'adresse en priorité aux populations à plus de risque.
- Vous dites que c'est les populations plus âgées.
- Plus âgées, oui. Et pour les femmes enceintes.
- C'est ça.
- Les enfants sont... Surtout les enfants en bas âge sont une population sensible. Parce qu'après, chez les enfants proprement dit, la plupart du temps...
- Il y a peu de cas très symptomatiques. En général, c'est plutôt une simple grippe chez l'enfant plus grand. Mais ça n'a pas de problème.
- Surtout chez la femme enceinte et ce qu'on appelle la néonatalité.
- La pathologie, le tout petit.
- En même temps, ce vaccin, docteur Siméka, il est assez récent. Est-ce qu'on a suffisamment de recul, d'ailleurs, sur son efficacité ? Oh, écoutez, vaste sujet avec les vaccins. Il faut savoir qu'au moment où un vaccin sort et où il est commercialisé, il y a déjà pas mal de gens qui l'ont pris.
- On ne lance pas comme ça. On l'a vu pour d'autres vaccins.
- C'est intéressant, en particulier le Covid. Bon, en général, quand on parle de vaccins, ça anime une soirée.
- C'est ça. Je vous confirme.
- Oui, oui. Ça anime une soirée. Non, il faut avoir absolument confiance. On a quand même des autorités sanitaires à la...
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