Par Jean-Jacques Bourdin avec Pierre Garnodier,, Martin Garagnon
Assurance chômage : réforme courageuse, efficace ou populiste ?
Assurance chômage : réforme courageuse, efficace ou populiste ? Pierre Garnodier x Martin Garagnon
L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Les conditions pour toucher le chômage, elles sont durcies..."
Jean-Jacques Bourdin : Bien, vous voulez réagir. Bernard Guetta dit une chose intéressante sur l'audiovisuel public, vous avez entendu. Il dit « Attention, les évolutions politiques en Europe montrent qu'il faut du pluralisme et peut-être que cette réforme d'audiovisuel public est dangereuse ». Voilà ce qu'il dit. Bien. Écoutez, si vous voulez en parler, vous n'hésitez pas. Mais il y a beaucoup, beaucoup de sujets ce matin qui vous font réagir. D'abord, le nouveau durcissement de l'assurance-chômage. Avec vous, Benjamin Glaise, rappelons la réforme entrer en vigueur au 1er décembre. Il y aura des décrets qui seront pris 1er juillet et ils sortiront le 1er juillet.
Benjamin Glaise : Entrer en vigueur le 1er décembre.
Jean-Jacques Bourdin : Et voilà, entrer en vigueur de la réforme le 1er décembre. Résumez-nous les principaux points de cette réforme.
Benjamin Glaise :Eh bien, si le chômage est inférieur à 9%, déjà, la durée d'indemnisation est raccourcie de 15 mois au lieu de 18. Excusez-moi. Donc ça veut dire qu'on sera à 15 mois à partir du 1er décembre au lieu de 18.
Jean-Jacques Bourdin : Voilà. C'est-à-dire qu'on était indemnisé 18 mois, on sera indemnisé 15 mois si le chômage baisse. En dessous de 6,5.
Benjamin Glaise :Les conditions...Alors en dessous de 6,5, ça sera 12 mois.
Jean-Jacques Bourdin : Mais non. 12 mois en dessous de 6,5.
Benjamin Glaise :Voilà, il y a deux points. En dessous de 9%, on passe à 15 mois. En dessous de 6,5% de chômage, on passe à 12 mois.
Jean-Jacques Bourdin : Et au-dessus de 9% ?
Benjamin Glaise : Et au-dessus de 9%, à priori, on reste à 18 mois.
Jean-Jacques Bourdin : On reste à 18 mois.
"Est-ce qu'on se retrouve au chômage de son plein gré ou pas ?"
Benjamin Glaise : Puisqu'il n'y a pas de nouveauté. Ensuite, sur les conditions pour toucher le chômage, elles sont durcies. Il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers au lieu de 8 sur les 20 derniers. Puis deux autres mesures, le régime commun qui est décalé à 57 ans.
Jean-Jacques Bourdin : Non, il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois plutôt que 6 mois sur les 24, qui est la règle aujourd'hui.
Benjamin Glaise : Effectivement. Ensuite, bonus emploi senior, c'est-à-dire que pour ceux qui reprennent un travail moins bien rémunéré que le précédent, il y aura ce petit bonus qu'ils pourront toucher. Et puis si le chômage effectivement descend en dessous des 6,5%, je le rappelle, un durée d'indemnisation réduite de 15 à 12 mois.
Jean-Jacques Bourdin :Alors il s'agit de pousser les Français à travailler, si j'ai bien compris. Certains pensent que cette réforme cache une réforme financière. L'État a besoin d'argent. Et puis, moi je vous pose la question, est-ce qu'on se retrouve au chômage de son plein gré ou pas ? Nous allons parler de tout cela tout à l'heure entre 9h30 et 10h, puisque ça sera le sujet de notre débat. Mais sujet qui apparaît plus léger, et pourtant, il n'est pas si léger que ça, si je puis dire, parce qu'il contribue en partie à l'obésité qui est en forte progression. De quoi s'agit-il ? Eh bien, le chiffre d'affaires des fast-foods bat des records en France. Benjamin Glaise.
Benjamin Glaise : Alors pas que les fast-foods, ce sont les chaînes de restaurants qui ont battu un record de chiffre d'affaires. Pour la première fois, on dépasse le seuil des 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Mais effectivement, la dynamique est avant tout portée par les fast-foods. Plus 30% de chiffre d'affaires pour la restauration rapide entre 2019 et 2023. (...)
À voir aussi :
Jean-Jacques Bourdin le 22 mai 2024 : Attal - Bardella : fallait-il interdire ce débat ?