Israël / Hamas : Comment la guerre de l’information influence-t-elle notre lecture du conflit ?
Les invités
L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"C'est une arme informationnelle les réseaux sociaux."
Jean-Jacques Bourdin : Sud radio, c'est la radio du témoignage et ce matin encore vous allez entendre un témoignage très fort en provenance d'Israël, dans un instant. La radio des témoignages, vos témoignages, 0826 300 300, parce que nous avons besoin de vous, parce que vous savez ce qui se passe mieux que nous, puisque vous êtes sur le terrain, et moi j'ai toujours privilégié le terrain, le terrain. Vous savez ce qui se passe, vous nous racontez ce que vous vivez. Nous allons revenir sur la situation d'Israël, il y a plusieurs, plusieurs témoignages, Maxime Trouleau, juste, juste, et tout à l'heure, tout à l'heure nous parlerons des réseaux sociaux entre 9h30 et 10h, parce que c'est une arme informationnelle les réseaux sociaux, Maxime.
Maxime Trouleau : Oui absolument, d'ailleurs avec vos deux invités tout à l'heure à partir de 9h30, David Rigoulet-Roze, docteur en sciences politiques, consultant en relations internationales et spécialiste de la région du Moyen-Orient, et puis Fabrice Epelboin, entrepreneur et enseignant à Sciences Po, spécialiste des réseaux sociaux justement.
Jean-Jacques Bourdin : Oui, il y a le réseau social d'Elon Musk, X anciennement Twitter, qui est montré du doigt aujourd'hui par l'Union Européenne, mais pas que par l'Union Européenne, il y a très peu de modération, et évidemment, évidemment que les terroristes du Hamas, les utilisent ces réseaux sociaux, comme l'armée israélienne utilise ces réseaux sociaux, comme toutes celles et ceux qui veulent prendre position, utilisent ces réseaux sociaux, il y a peu de modération, est-ce que c'est à déplorer ou pas ? On en parle tout à l'heure. Bien, la situation au Proche-Orient, les derniers chiffres que vous avez ?
"La vie des otages doit-elle passer avant la vengeance et la destruction du Hamas ?"
Maxime Trouleau : Eh bien, ils augmentent malheureusement de jour en jour, plus de 3500 morts là bas sur le terrain, dont 1500 combattants du Hamas. En Israël, le bilan est passé ce matin à 1200 morts, Jean-Jacques, côté palestinien, 900 personnes mortes, on a également huit Français, alors que 20 personnes sont aujourd'hui toujours portées disparues, et vous parliez des otages.
Jean-Jacques Bourdin : 20 Français toujours portés disparus.
Maxime Trouleau : Absolument, oui, absolument. Et concernant les otages, alors on a deux chiffres, 50 sûrs, c'est ce que nous dit Israël, peut-être 150, ça c'est les chiffres apportés par le Hamas.
Jean-Jacques Bourdin : Alors la vie des otages, parce que c'est la question essentielle, enfin, d'aujourd'hui, question du jour, de ce moment essentiel, la vie des otages doit-elle passer avant la vengeance et la destruction du Hamas ? C'est la question que j'ai posé à Aurélien Pradier, il a dit oui, qu'en pensez-vous ? Allez-y, vous nous dites, est-ce que la vie des otages doit passer avant toute vengeance et toute destruction du Hamas ? Témoignage, je vous l'ai dit, nous sommes dans le nord d'Israël avec Audrey, qui est à Haifa.
Bonjour Audrey.
Invitée : Oui bonjour.
Jean-Jacques Bourdin : Merci d'être avec nous Audrey, ce matin, sur l'antenne de Sud Radio. Audrey, vous êtes vous-même au nord d'Israël, pas très loin de la frontière libanaise, hein Audrey ?
Invitée : Oui, oui, oui.
"Pourquoi on nous laisse pas vivre en paix ?"
Jean-Jacques Bourdin : Et comment ça se passe dans le nord d'Israël ?
Invitée : On va dire pour l'instant, c'est un peu plus calme que dans le sud. On est moins dérangé par les bombardements, on essaie quand même de vivre normalement, même si c'est pas évident. Avec tout ce que l'on subit, tout ce que l'on entend, on essaie quand même de vivre normalement, pour notre famille, pour les enfants, pour… Voilà, mais bon, on a toujours, c'est-à-dire, chaque minute, chaque moment qu'on sort ou que l'on fait, bah voilà, on a peur, on a peur tout simplement, et c'est pas normal. On est dans notre pays, on est chez nous, on n'a rien demandé à personne, on embête personne. Pourquoi on nous laisse pas vivre en paix ? Voilà, c'est ce que je me demande. C'est ce que je me demande tous les jours, on apprend des morts, des jeunes, des moins jeunes, c'est horrible. C'est horrible selon… Vous imaginez pas ce que nous vivons. C'est impossible à imaginer. Ce que vous voyez, les réseaux, la télé, je vous dirais, c'est 3%, 5% de ce qui se passe réellement ici.
Jean-Jacques Bourdin : Audrey, vous êtes dans le nord d'Israël, mais vous avez évidemment des nouvelles dramatiques du Sud. Votre neveu a été tué par des terroristes du Hamas dans la journée de lundi ?
Invitée : Oui.
Jean-Jacques Bourdin : Dans quelles circonstances ? Il était dans l'armée ?
Invitée : Il était dans l'armée, oui. Et c'était un jeune, parmi je sais pas combien de jeunes que nous avons, qui sont partis défendre notre pays, qui sont partis combattre.
Et voilà, il était heureux de partir, je dis pas le contraire, (…)