Entrisme de l’islamisme à l'école : déni de réalité ?
Les invités
L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Est-ce que vous considérez que le Hamas est un mouvement de résistance ?"
Jean-Jacques Bourdin : Sud Radio, c'est ici que ça se passe, vous le savez, et le matin vous êtes avec nous, 0-826-300-300. Alors je ne m'empêche pas quand même de penser, de penser à ce que disait Danièle Obono il y a quelques minutes, parce que je lui ai posé plusieurs fois la question, est-ce que vous considérez que le Hamas est un mouvement de résistance ? Bon, il a un peu hésité, hésité, hésité, hésité, jusqu'à dire oui, pour, si j'ai bien compris, la France Insoumise, le Hamas est un mouvement de résistance. Voilà, alors après, chacun considère, elle considère que c'est un mouvement de résistance, ça va faire hurler, je le sais, évidemment, mais bon, regardons ce qui s'est passé encore une fois en Europe, avec encore une fois le terrorisme qui a frappé. Il a frappé en France vendredi dernier avec la mort de l'enseignant vendredi dernier, Dominique Bernard, et il a frappé à Bruxelles, Maxime Trouleau, il a frappé, et le suspect a été arrêté.
Maxime Trouleau : Oui, ça a été confirmé à l'instant par le parquet, le suspect a été neutralisé il y a quelques minutes maintenant du côté de SChaerBeek, donc en Belgique, il a été touché au thorax, l'interpellation ne s'est pas très bien passée, il a ensuite été emmené à l'hôpital, et puis placé en réanimation, je rappelle donc que Abdeslam El, de nationalité tunisienne, a agi hier aux alentours de 19h, il a tué deux personnes, deux suédois, en marche du match entre la Belgique et la Suède.
Jean-Jacques Bourdin : Alors, ce qui m'étonne, c'est d'entendre Danièle Obono dire qu'il n'y a aucun lien entre l'immigration et le terrorisme. Moi je veux bien tout ce qu'on veut. Mais là en l'occurrence, c'est un homme qui était en situation irrégulière en Belgique. Fadila Maroufi, vous êtes avec nous ?
"On hésite d'en parler, le sujet est tabou, et donc on voit que finalement, les mesures ne sont pas prises."
Invitée : Oui, bonjour.
Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, vous êtes anthropologue, militante belge, belgo-marocaine, militante laïque, je précise, Fadila Maroufi. Vous avez infiltré le réseau salafiste et les sœurs musulmanes durant trois ans, le terrorisme qui frappe en Europe, évidemment, vous n'êtes pas surprise, Fadila ?
Invitée : Non, effectivement, je ne suis pas surprise, d'autant plus que le terrorisme islamique, évidemment, ça fait depuis quelques années déjà, malheureusement, une dizaine d'années qu'on voit qu'au niveau de l'Europe et ailleurs, d'ailleurs, ils agissent. Et ça fait depuis quelques années en tout cas qu'en Belgique, il y a un déni du problème sur l'islamisme et le radicalisme, on hésite d'en parler, le sujet est tabou, et donc on voit que finalement, les mesures ne sont pas prises.
Jean-Jacques Bourdin : Le sujet est tabou, pourquoi, Fadila ?
Invitée : Alors parce qu'à Bruxelles, nous avons donc Bruxelles, une grande commune où vous avez 19 mairies. Il y a certaines mairies, en fait, où vous avez plus de 40% des personnes de confession musulmane, donc le vote musulmane est un enjeu crucial, d'autant plus que nous allons approcher bientôt des élections. Donc nous avons plusieurs communes où vous avez entre 22 et 42% de musulmane dans les communes, et donc on voit que les enjeux, en fait, c'est des élections.
Maintenant à Bruxelles, on le sait, mais pourtant on ne le dit pas."
Jean-Jacques Bourdin : Un enjeu crucial de l'électoralisme, du clientélisme, Fadila ?
Invitée : Tout à fait, et ce n'est pas nouveau en fait, ça fait depuis des années que les partis du gauche qui sont au pouvoir à Bruxelles jouent sur cet électoralisme, et du coup, on évite effectivement tous ces débats et d'ailleurs, je suis sûr que dans les prochains jours, c'est ce qu'on dira, il n'y a pas d'amalgame, l'islam est de paix, etc. Et on va encore une fois éviter le sujet qui fâche, le sujet qu'il ne faut surtout pas nommer, qui est l'islamisme et le radicalisme, et nous avons énormément d'associations d'ailleurs qui sont financées, et des islamistes avec qui les pouvoirs publics travaillent main-à-main.
Jean-Jacques Bourdin : Voilà, islamisme, radicalisme, on n'aborde pas le sujet parce qu'on ne veut pas froisser la communauté musulmane, l'islam peut être une religion de paix, et l'islam peut être une religion de guerre, et de conquête du pouvoir. Disons clairement les choses, Fadila.
Invitée : Ah oui, mais complètement, et ici on voit qu'il y a évidemment dans certains partis, enfin dans les partis politiques de gauche, vous avez des personnes communautaires ou islamistes, clairement, et qui sont d'ailleurs, qui ont noyauté tous les secteurs en fait, qu'il soit l'enseignement universitaire, politique, etc. Et c'est eux qui donnent le la, et c'est avec eux, c'est eux les interlocuteurs en tout cas des pouvoirs politiques, maintenant à Bruxelles, on le sait, mais pourtant on ne le dit pas, et on évite évidemment d'en parler à l'extérieur en France. (…)