Conflit au Proche-Orient : la grande confrontation entre Arié Bensemhoun et Nadia Bey
Les invités
L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Gaza, Gaza, Paris est avec toi..."
Stéphanie De Muru : 9h04, soyez les bienvenus en direct sur Sud Radio, c'est le moment de vous entendre chers auditeurs, de vous écouter, c'est votre moment, vous savez que vous êtes ici chez vous sur Sud Radio, on aime entendre vos avis, quel qu'il soit, donc n'hésitez pas, la ligne est ouverte, vous serez bien accueillis par manu au standard 0-800-26-300-300 et Maxime Trouleau, on va revenir avec les auditeurs sur l'actualité du jour.
Maxime Trouleau : Oui, notamment cette manifestation pro-palestinienne, on vient d'en parler avec Aurélien Taché, c'était samedi, donc à Paris, une manifestation Stéphanie qui était interdite, mais pourtant 3000 à 4000 personnes se sont malgré tout rassemblées, alors il y a eu des chants, on a entendu "Gaza, Gaza, Paris est avec toi," c'est l'humanité qu'on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine, d'autres notamment Israël, assassins, Macron, complices, plusieurs élus, malgré cette interdiction, étaient présents à cette manifestation dont Aurélien Taché, ou Thomas Porte de la France Insoumise qui a refusé, Thomas Porte, de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, mais a évoqué, je cite, le terrorisme de l'Etat d'Israël, 1487 personnes verbalisées, quelques débordements ensuite avec les forces de l'ordre, avec des gaz lacrymogènes, et Gérald Darmanin, d'ailleurs, qui annonce ce matin que la manifestation pro-palestinienne organisée cette semaine par des partis sera autorisée par la Préfecture.
"La France était le seul pays d'ailleurs à avoir interdit ces manifestations."
Stéphanie De Muru : La France était le seul pays d'ailleurs à avoir interdit ces manifestations. Il y en a eu un petit peu partout en Europe et aux Etats-Unis. On va aller retrouver une auditrice, Michelle, qui se trouve à Anières, bonjour Michelle, Michelle, vous nous entendez ? Ah, Michelle qui a raccroché, on va peut-être aller voir Jean-Louis dans ce cas, Jean-Louis qui nous appelle de Mayane, bonjour Jean-Louis.
Invité : Oui bonjour, bonjour à tous.
Stéphanie De Muru : Vous vouliez réagir à Jean-Louis justement sur ces manifestations en soutien aux palestiniens ?
Invité : Oui, je ne trouve pas ça juste, déjà la liberté d'expression théoriquement doit s'appliquer dans notre pays de droit, ce qui n'est pas toujours le cas effectivement, et je ne vois pas pourquoi on interdirait des manifestations pro-palestinienne entre parenthèses, vu que la Palestine n'a rien à voir avec le Hamas, il ne faut pas mélanger les deux choses, les palestiniens sont un peuple à part entière, on peut interdire alors à ce moment-là les manifestations entre les Italiens, les Espagnols, les Allemands... C'est complètement stupide et c'est une aberration, c'est quelque chose qui n'est pas démocratique, qui n'est pas du tout dans la lignée de la Ve République en France, qui à mon sens n'a aucun fondement et peut au contraire engendrer des manifestations beaucoup plus graves et qui prétexte à faire des débordements pour justement donner de l'orge à moudre au Hamas.
"Un homme est un homme, un mort est un mort."
Stéphanie De Muru : Vous trouvez que c'est contre-productif ?
Invité : Absolument, absolument, les palestiniens ont le droit de s'exprimer sur les 70 ans d'oppression qu'ils subissent avec l'Israël, qu'on soit pro ou pas ou d'accord ou pas d'accord, la question n'est pas là, ils ont le droit de manifester leur même contentement et leur indignation, comme les Israéliens ont le droit de le faire à titre exactement la même chose, on ne peut pas faire une échelle de valeur sur l'homme, qu'il soit palestinien, israélien, ukrainien, hollandais ou tout ce que vous voulez. Un homme est un homme, un mort est un mort. On ne peut pas accepter le terrorisme tel qu'il soit sur les deux côtés, sur toutes parties confondues, les palestiniens ne sont pas des terroristes et je ne vois pas pourquoi on interdirait les manifestations palestiniennes comme on devrait interdire celle de l'Israël aussi à ce moment-là, ou celle des ukrainiens, ou celle des je ne sais quoi, c'est complètement stupide et aberrant.
Stéphanie De Muru : Alors c'est vrai que le préfet Laurent Nunez qui est en charge de décider selon le conseil d'état d'autoriser ou non les manifestations craignait des actes antisémites et négationnistes, c'est vrai qu'il y a eu plus de 800 actes antisémites recensés en 21 jours depuis les événements du 7 octobre. Est-ce que ça c'est un argument que vous entendez Jean-Louis ?
Invité : Écoutez, qu'il y ait des actes antisémites en France, ce n'est pas une nouvelle, ce n'est pas d'aujourd'hui. Mais là il y a une recrue des sens effectivement, inquiétante. Les choses ressortent à cause de ce qui se passe sur Gaza et à cause de ce qui se passe en Israël, je peux l'entendre évidemment, mais à ce moment-là on peut interdire aussi, on peut aussi interdire les manifestations israéliennes en l'admettant pour les protéger, éviter justement qu'il y ait des débordements et justement à cause des actes théories et des actes antisémites. Pourquoi pas aussi, il ne faut pas qu'il y ait deux poids deux mesures. (...)