L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Sensibiliser les adultes à la parole des enfants."
Jean-Jacques Bourdin : Il est 9h05, 0826-300-300, c'est votre numéro, vous le connaissez. Alors, nous allons évidemment reparler de cette marche de dimanche contre l'antisémitisme, mais tout de suite, j'aurais commencé avec le harcèlement scolaire. C'est la journée contre le harcèlement scolaire, ce 9 novembre. Les élèves, les élèves ont reçu, à partir du CO2, ont reçu un questionnaire, ou vont recevoir un questionnaire. Ils sont invités à remplir ce questionnaire. C'est bien ça, Félix Mathieu.
Félix Mathieu : Oui, un questionnaire avec quelques questions du type : Est-ce que tu as peur d'aller au collège à cause d'un ou de plusieurs élèves ? Est-ce qu'un ou plusieurs élèves racontent des choses fausses ou méchantes sur toi ? Voilà, les élèves pourront y répondre.
Jean-Jacques Bourdin : Ces questions et d'autres ?
Félix Mathieu : Oui, des élèves. Entre le CE2 et la Terminal, qui seront appelés comme ça à remplir, le but c'est effectivement d'essayer de détecter les cas de harcèlement, puisque parfois les parents ne s'en rendent pas compte. D'ailleurs, il y a une campagne qui est annoncée aujourd'hui pour ça. Une campagne du gouvernement. On va voir des clips notamment qui vont être diffusés. Un clip où on voit par exemple des parents qui discutent avec une mère qui s'inquiète et un père qui cherche à minimiser qui dit « Oh, il faut bien que jeunesse se passe ». Et le message du clip, c'est de dire « Non, ça peut être plus grave que ce qu'on croit ». Si ça ne vous semble pas violent, par exemple, le mot bolos, l'insulte bolos qu'utilisent parfois les élèves entre eux, et bien cet élève est en dépression à cause de cette insulte. C'est ce qu'on peut par exemple voir dans ce clip vidéo qui va être annoncé aujourd'hui par Elisabeth Borne.
Jean-Jacques Bourdin : Oui, sensibiliser les adultes à la parole des enfants. Savoir ce que vivent les enfants et sensibiliser les adultes à la parole des enfants. Voilà le double objectif parce qu'il faut absolument mieux lutter contre le harcèlement scolaire. Alors, tout de suite, des témoignages à propos du harcèlement scolaire. Fabrice, qui est dans le Sud-Ouest, qui est journaliste indépendant. Bonjour Fabrice.
"Et aujourd'hui, je suis à 100% sur Sud Radio grâce à vous."
Invité : Oui, bonjour Jean-Jacques.
Jean-Jacques Bourdin : Bonjour. C'est une bonne idée ce questionnaire, ces questions posées aux enfants.
Invité : Oui, oui, je vais m'exprimer. Juste avant ça, je vais vous dire quelque chose Jean-Jacques, j'ai pas eu le temps la dernière fois, c'est quelque part vous remercier parce que pendant quelques années, j'ai fait quelques infidélités à ma radio préférée pour aller vous écouter, et quand vous avez rejoint notre radio, vous avez fait de moi un homme très heureux. Donc, je vous remercie. Et aujourd'hui, je suis à 100% sur Sud Radio grâce à vous. C'est un petit message amical.
Jean-Jacques Bourdin : Merci Fabrice, ça me fait du bien. J'aime ça, j'aime ça. Allez-y Fabrice, qu'est-ce que vous voulez dire ?
"La parole a toujours été libérée, Jean-Jacques. Simplement, il n'y avait pas d'écoute en face."
Invité : Par rapport, oui, oui, j'ai envie de dire, ça a enfin vraiment le mérite d'exister. Moi, je trouve que c'est une très bonne chose. C'est quelque chose qui n'a pas suffisamment été pris en compte. Je suis habituellement, enfin très souvent, critique vis-à-vis de beaucoup de choses que fait ce gouvernement. Mais là, je veux dire, quand on veut être crédible, il faut savoir reconnaître ce qui est fait de bien. Ça permet après d'être plus crédible, je pense. Et donc là, je trouve que c'est quelque chose de très positif. Il est faux de penser que la parole s'est libérée depuis quelques mois, depuis quelques temps. La parole a toujours été libérée, Jean-Jacques. Simplement, il n'y avait pas d'écoute en face.
Jean-Jacques Bourdin : Oui, c'est vrai.
Invité : Et les enfants pouvaient appeler au secours et on ne les écoutait pas forcément.
Jean-Jacques Bourdin : C'était négligé, le harcèlement scolaire dans beaucoup d'établissements. (Complètement.) C'était négligé parce qu'il y avait d'autres priorités, entendait-on.
"C'était négligé, le harcèlement scolaire dans beaucoup d'établissements."
Invité : C'est ça. C'est ça, et puis qui règlent ça entre eux, ça va faire, et puis... Puis c'était un peu, est-ce que ce n'est pas un peu de comédie, il ne faut pas en rajouter, etc. Ça a été vraiment prêt par-dessus la jambe et ça a fait des dégâts considérables, Jean-Jacques.
Jean-Jacques Bourdin : Votre fille, je lis l'affiche que j'ai sous les yeux, votre fille a subi du harcèlement scolaire quand elle était au collège, je crois.
Invité : Absolument, absolument. Elle a subi ça pendant des mois. Quand elle était au collège, c'était un âge où, effectivement, c'était l'adolescence, c'est une période où déjà les enfants parlent pas beaucoup à la maison. C'est compliqué, un enfant, j'ai envie de dire, sans problème, entre guillemets, déjà, ne s'exprime pas forcément, ça change un stage là, surtout une fille, et remettre tout sur le dos des parents en disant c'est des parents qui ne font pas attention, c'est un peu facile. Il se passent des choses justement dans l'établissement et on voyait bien qu'il y avait un souci, mais on se demandait ce que ça pouvait être, et je peux vous assurer que voir, en rentrant du travail, trouver sa fille à plusieurs kilomètres du lycée en train de fuguer, heureusement en direction de la maison, puisque c'est ce qu'elle faisait, ça fait un choc terrible. Et à ce moment-là, il y avait eu la deuxième couche, c'est-à-dire qu'on n'était pas, comme maintenant, aussi sensibilisés. (...)