Immigration : la France doit-elle vraiment être plus dure ?
Les invités
L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Cette marche contre l'antisémitisme, évidemment, est-ce que tout le monde doit y venir ?"
Jean-Jacques Bourdin : C'est votre heure, c'est votre heure, mais oui, 0826 300 300, vous réagissez, vous parlez, bah parlons de tout, parlons de tout de cette marche, mais je voudrais que nous commencions cette marche contre l'antisémitisme, évidemment, est-ce que tout le monde doit y venir ? Je vois Samir de Lyon, que nous mettrons en ligne, qui nous dit, "moi je suis choqué que Madame Le Pen et Monsieur Zemmour participent à cette marche", Monsieur Luc dit, "LFI ne fait qu'attiser la haine, ils sont insupportables", et puis Brigitte nous dit, "je suis de confession juive, mais je suis pour que tout le monde vienne marcher, dimanche", alors évidemment les français sont un peu partagés, nous en parlerons tout à l'heure, mais je voudrais commencer avec la décision du Conseil d'État qui annule la dissolution des soulèvements de la terre, Félix Mathieu, camouflé pour le ministre de l'Intérieur.
Félix Mathieu : Gérald Darmanin avait annoncé en juin cette dissolution des soulèvements après les affrontements contre les retenues d'eau dans les Deux-Sèvres à Sainte-Soline, ces retenues d'eau surnommées les méga bassines. "Aucune provocation à la violence contre des personnes ne peut être imputée au soulèvement de la terre", répond le Conseil d'État qui annule donc cette décision contre les personnes, alors il y a bien eu des provocations, des agissements violents allant contre des biens, mais c'était disproportionnel, selon le Conseil d'État qui parle d'une mesure qui n'était ni adaptée, ni nécessaire, ni proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d'être portés à l'ordre public.
Jean-Jacques Bourdin : Réaction des soulèvements de la terre ?
Félix Mathieu : Ils ont l'air d'y voir un blanc-seing pour leur action, parce qu'ils parlent d'un sérieux revers pour le ministère de l'Intérieur. Le Conseil d'État, disent-ils dans leur communiqué en réaction, "confirme à notre sens l'idée que face au ravage des acteurs privés, de l'agriculture intensive, de l'accaparement de l'eau, nos modes d'action puissent et doivent être considérés comme légitimes." Voilà les soulèvements de la terre, une décision porteuse d'espoir, disent-ils-mêmes.
"C'est un pays qui part à la dérive, mais c'est pas une scoop."
Jean-Jacques Bourdin : Nous allons voir ce qu'en pense Jean-François, qui est agriculteur. Bonjour Jean-François.
Invité : Bonjour.
Jean-Jacques Bourdin : Ça va Jean-François ce matin ?
Invité : Ça va moyen, parce que quand je vois le résultat, quand je vois que les gens qui nous dirigent une fois de plus, c'est un pays qui part à la dérive, mais c'est pas une scoop.
Jean-Jacques Bourdin : Attendez, attendez, attendez, le Conseil d'État, ce ne sont pas les gens qui dirigent.
Invité : Non, non, non, non, on est bien d'accord, on est bien d'accord.
Jean-Jacques Bourdin : Attention, ne mélangeons pas tout, c'est le Conseil d'État, c'est un organisme public très indépendant.
Invité : Oui, indépendant. Indépendant. Oui, il faut vite le dire. C'est plutôt à gauche qu'ailleurs. C'est un temps de politique. Moi ce que je vois aujourd'hui c'est qu'il y a une impunité totale. Imaginez-vous M. Bourdin, si moi je viens chez vous, parce qu'il y a quelque chose qui ne me plaît pas chez vous, je vous casse votre maison. Qu'est-ce que vous me dites ? Qu'est-ce que vous dites ?
Jean-Jacques Bourdin : Ah bah je suis fou d'orage, je vous dis tout de suite, je suis fou d'orage Jean-François.
Invité : Mais bien sûr, ce qui est normal.
Jean-Jacques Bourdin : Ce qui est normal, je peux vous dire que je réagirais. Enfin bon, ça c'est ta titre personnelle.
Invité : Et surtout, et surtout, je vais dire non, mais il a cassé pour le bien de tout le monde. On en est là.
"Mais non, mais c'est pas l'échec de Gérald Darmanin, c'est l'échec de la justice."
Jean-Jacques Bourdin : Alors évidemment, les dissolutions de la Terre... La dissolution de la Terre. La dissolution des soulèvements de la Terre. Le mouvement se réjouit et parle d'échecs, évidemment d'échecs de Gérald Darmanin.
Invité : Mais non, mais c'est pas l'échec de Gérald Darmanin, c'est l'échec de la justice. C'est l'échec qu'aujourd'hui, les agriculteurs, on va tous en permanence se poser des questions de ce qu'on va faire. Parce qu'imaginez-vous que moi demain, moi je suis sur l'agriculture traditionnelle. Moi, M. Bourdin, je pense que je nourris les Français.
Jean-Jacques Bourdin : Mais vous, vous pensez pas que vous nourrissez les Français ?
Invité : On nourrit les Français. Vous avez des gens qui arrivent, dont je ne sais d'où, qui n'ont jamais rien fait de leur vie, qui en plus, il y a des députés européens et des députés normaux, qui viennent, qui les soutiennent et qui sont dans la manif, une manifestation qui est interdite, et ils continuent. Voilà. À ces conditions, il ne faut plus rien dire aux gens qui roulent à deux sens au niveau national. Il ne faut plus rien dire à des gens qui font n'importe quoi. Il n'y a plus de respect. On en est là aujourd'hui. Moi, je vous dis sincèrement, j'ai la chance de m'avoir des hangars et que je puisse tout fermer, mais il va falloir te poser des questions. Si demain, vous avez un hangar qui, pour une raison quelconque, va décider que vous ne faites pas les choses dans le bon sens, il va venir vous cramer votre tracteur, vous cramer votre ferme, il va falloir rien dire. (...)