Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Fondatrice de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes, Michel, ce matin vous nous parlez du récent arrêt de la Cour de cassation qui confirme le licenciement d'un homme reconnu coupable d'agissements sexistes au sein de son entreprise.
- En effet, le commissariat à l'énergie atomique a licencié un salarié pour faute.
- Ce salarié avait tenu à l'égard de ses collègues de sexe féminin des propos injurieux, dégradants et humiliants, et parlait d'elles en termes salaces à propos de leurs organes sexuels et de leur sexualité.
- Et ce licencié, sans vergogne, a contesté cette rupture de contrat devant la Cour d'appel de Grenoble.
- La Cour d'appel de Grenoble lui a donné raison, considérant le licenciement disproportionné et que, dans le passé, le salarié avait tenu des propos analogues sans être sanctionné.
- Vous voyez les motifs spécieux, c'est-à-dire, si on ne nous a pas condamné...
- On ne va pas commencer maintenant si on ne l'a jamais fait avant, quoi.
- Oui, c'est ça.
- En toute logique.
- Sauf, ma chère Michel, que l'histoire ne s'arrête pas là.
- On est d'accord ? Eh oui, eh oui.
- Donc, l'employeur s'est pourvu en cassation et la Cour de cassation a, bien sûr, donné tort.
- La Cour d'appel de Grenoble est par un arrêt, donc, qui se fonde sur la loi du dialogue social de 2015 qui a, justement, introduit précisément la définition et l'interdiction des agissements sexistes dans le Code du travail.
- Et il s'appuie, d'ailleurs, sur plusieurs articles qui sont relatifs à la santé, à la sécurité au travail, à l'obligation pour l'employeur à faire de la prévention en matière de risques liés, justement, au harcèlement moral ou sexuel.
- Ainsi, aux risques liés aux agissements sexistes.
- Alors, cet arrêt est magnifique puisque c'est l'arrêt de la plus haute juridiction française qui renforce précisément les droits des femmes et l'égalité professionnelle dans le travail.
- Et cet arrêt fera probablement jurisprudence.
- Messieurs, si vous avez l'habitude de parler en termes particulièrement dégradants de vos collègues devant elle dans le cadre du travail, faites attention si vous tenez à votre travail.
- Merci beaucoup, Michèle Vianès.
- On vous dit...
- Merci.
- Samedi prochain pour un nouveau regard de femme.
- A bientôt.
- Merci, Jean-Marie.
- A la semaine prochaine.
- .
Transcription générée par IA