Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Fondatrice de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, demain dimanche 29 septembre, ce sera la journée du cœur.
- Et justement, vous voulez revenir sur une inégalité.
- On vient de parler de santé à l'antenne sur Sud Radio.
- Mais les maladies cardiaques touchent beaucoup plus les femmes que les hommes.
- Ou du moins, ont un impact dramatique bien supérieur chez les femmes.
- Tout à fait.
- Les maladies cardiovasculaires sont l'une des principales causes de décès des femmes en France, si ce n'est la première.
- Et chaque jour en France, 200 femmes décèdent d'une maladie cardiovasculaire, ce qui fait 75 000 par an.
- Donc chaque année, il y a près de 400 000 femmes qui sont hospitalisées à la suite d'une maladie cardiovasculaire, dont des jeunes à 33 % avant 65 ans.
- Et les femmes, comme vous venez de le dire, décèdent plus de maladies cardiovasculaires que les hommes, à symptômes égales.
- À symptômes égales, justement, c'est quoi ces symptômes ? Alors, les symptômes pour les femmes, c'est fatigue, maux de tête, violents, qui sont dus à la pression crânienne, maux de ventre.
- Et les soignants vont conseiller le repos ou prescrire des traitements pour la migraine.
- Et lorsque la femme finit par arriver à l'hôpital parce que les douleurs crâniennes sont insupportables, il est malheureusement trop tard.
- Mais le problème se pose aussi dans la rue, parce que s'il y a un accident cardiaque qui survient, comme les personnes ne sont pas informées des malaises, le risque de décès est deux fois plus grand, plus élevé chez les femmes que par rapport aux hommes, parce qu'en particulier, les personnes alentours vont hésiter à faire un massage cardiaque à une femme par crainte de toucher la poitrine, ou bien en pensant que les seins vont empêcher le message.
- Donc, c'est ce qui se passe en fin de compte.
- C'est des préjugés qui font qu'on pourrait sauver des vies et qu'on ne le fait pas, c'est ça ? Tout à fait, parce que dans le domaine de santé, comme ailleurs, les inégalités entre les sexes existent et relèvent des mêmes stéréotypes.
- Alors, on pense encore aujourd'hui que l'infarctus est une maladie d'homme.
- Or, on sait très bien qu'aujourd'hui, les femmes ont les mêmes comportements à risque, le tabac, l'alcool, la nourriture.
- Et puis, les femmes ont des facteurs aggravants.
- Elles ont en particulier des artères qui sont plus fines.
- Elles ont...
- Elles ont une forte charge mentale qui amplifie le stress.
- Et puis, des bouleversements hormonaux.
- Il y a deux moments de leur vie où elles sont très sensibles.
- C'est lors des grossesses ou au début de la ménopause.
- Raison pour laquelle il faut faire d'autant plus attention à la santé des femmes, notamment sur le plan cardio-vasculaire.
- Merci, Michèle Viannaès.
- On vous retrouve samedi prochain.
- Et puis, bonne journée du cœur demain.
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Transcription générée par IA