Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, vous nous parlez de la célébration de la journée de la laïcité, c'est lundi prochain.
- Tout à fait. Le 9 décembre, c'est la journée de la laïcité pour célébrer justement la loi du 9 décembre 1905, cette grande loi émancipatrice pour chaque être humain, puisqu'elle reconnaît à chacun et à chacune la liberté de pensée et la liberté de conscience.
- Alors, comme chaque année, Regards de Femmes participe à plusieurs événements.
- Alors, lundi, j'interviendrai à l'hôtel de ville de Bayonne, à 19h, aux côtés de Philippe Valle, sur Femmes et laïcité.
- Ça ne vous étonne pas.
- Et donc, la laïcité, cette force et ce bouclier pour les femmes face à tous les intégrismes religieux qui voudraient nous maintenir dans une situation patriarcale archaïque où les hommes exerceraient un pouvoir...
- un pouvoir absolu sur le corps et l'esprit des femmes.
- Mais il ne faut pas oublier que la laïcité, c'est une fête.
- Et donc, dès dimanche, à Paris, à l'initiative du collectif laïc national, il y aura un bal laïc organisé à la mairie du 18e...
- Vous allez danser, Michel, c'est ça ? Exactement. On va parler de la laïcité de 14h à 18h.
- Et j'interviendrai également, je danserai, mais j'interviendrai également, on me demande toujours de parler.
- ... sur la laïcité, femmes et sport.
- Et dès le matin, donc dimanche matin, pas pour trop minime, enfin à 10h à Paris, au Square Nadar, toujours dans le 18e, devant la statue du chevalier de la Barre.
- Alors justement, tiens, parlez-nous du chevalier de la Barre.
- Eh bien, en 1766, le chevalier de la Barre, un jeune homme de 19 ans, a été condamné à mort, supplicié atrocement, torturé, et exécuté pour avoir, selon ses juges, manqué de respect à des symboles religieux.
- Alors son crime, c'était tout simplement de ne pas avoir ôté son chapeau lors d'une procession, je rappelle pour les auditeurs et auditrices, parce que les processions, on n'en voit pas beaucoup en France, mais c'est un défilé religieux, et fait aggravant, il possédait des livres interdits, et notamment le dictionnaire philosophique de Voltaire.
- Alors bien sûr, Voltaire, engagé contre le fanatisme des noms, défonce vigoureusement cette condamnation, et il élargit.
- C'est le danger qu'elle représentait pour la société, et Voltaire posait ainsi les fondements d'une société où le blasphème, le droit de croire, de ne pas croire, de douter, ne constituerait plus un délit, où la liberté de conscience serait absolue.
- Donc Voltaire posait ainsi les fondements de la société laïque.
- Et rappelez-nous, en conclusion, pourquoi c'est si important de rappeler tout ça ? Eh bien, parce qu'aujourd'hui, on a des réseaux obscurants, qui tentent de réhabiliter le blasphème, c'est-à-dire l'interdiction de critiquer une religion, je rappelle que religion, c'est une opinion, en usant de pressions sociales, de revendications législatives, ou de violences.
- Il est important de rappeler le martyr du Chevalier de la Barre à ceux...
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