Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianesse.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, aujourd'hui, vous lancez un cri du cœur.
- Il faut rompre le cycle des violences économiques.
- Qu'est-ce que le cycle des violences économiques ? Alors, Regards de Femmes, depuis sa création, a inscrit les violences économiques comme première manifestation, je dirais, du continuum des violences masculines envers les femmes.
- Et le silence sur cette violence commence tout juste à être un peu levé, documenté et avec des solutions qui sont proposées, expérimentées.
- Mais je vous donnais un exemple de cette chape de plomb.
- Donc, les écarts de salaire sont bien sûr dénoncés, mais dénoncés comme une injustice, pas comme une violence, alors que c'est une violence puisqu'elle traduit l'infériorité des femmes, l'incapacité des femmes par rapport aux performances professionnelles des hommes.
- Et ce qui va aboutir...
- Donc, justement, à un moindre accès des femmes, à leur autonomisation financière.
- Et les écarts de salaire et les écarts de revenus, ces écarts financiers entre les femmes et les hommes, ça commence dès l'enfance, puisque même l'argent de poche est inférieur lorsqu'il est donné aux filles par rapport à celui qui est donné aux femmes.
- Sans blague ! Oui, c'est quelque chose qui est quand même très instructif.
- Bon, alors, vous allez nous donner les différentes formes très concrètes que prend cette violence.
- Tout à fait. Alors, tout d'abord, un quart des femmes qui appellent le 3919, c'est-à-dire le téléphone pour les violences, font état de violences économiques. Donc, ce n'est pas quelque chose qui est, je dirais, anecdotique.
- Et c'est toujours le premier pas pour les autres violences. Je crois qu'il faut être clair.
- Alors, parmi les formes, elles sont multiples, mais elles sont toutes fourmoises.
- Et ça contribue justement à cette emprise des hommes par le contrôle au quotidien des ressources et des dépenses.
- Et ça se traduit par un partage inéquitable. Alors, des exemples concrets, c'est les femmes qui vont dépenser pour la nourriture, pour le transport, pour les vêtements, pour toutes les activités des enfants, notamment les périscolaires, et les hommes, la voiture, le mobilier, la maison, déplacement.
- Et justement, tout ce partage, je dirais, déséquilibré des dépenses va avoir des effets dramatiques lorsqu'il y aura la séparation du couple.
- Et puis, le contrôle sur les dépenses.
- Mais aussi le contrôle sur la vie professionnelle.
- Il y a une pression qui est faite pour que les femmes diminuent ou cessent leurs activités professionnelles pour le bien de l'enfant ou bien pour travailler dans l'entreprise du mari pour peu ou pas de rémunération.
- Et on a appris récemment, je pense que ça vous a choqué autant que moi dans Marie, parce qu'on a appris qu'un homme qui a tué sa femme peut en hériter.
- Donc là, il y a eu un tonnerre qui sont en train d'être votés.
- Enfin, lorsque nous aurons un gouvernement et une assemblée nationale.
- Une assemblée nationale qui pourra travailler.
- Effectivement. Alors justement, vous vous proposez...
Transcription générée par IA