Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regarde Femmes, Michèle Vianesse.
- Présidente de l'ONG Regarde Femmes, bonjour Michèle, et puis surtout, belle année.
- Moi aussi, une très belle année avec tout ce que vous souhaitez, chère France.
- Et puis tout d'abord, bien sûr, je voudrais souhaiter à tous les auditeurs et auditrices qui suivent la chronique Regarde Femmes tous les samedis matins, ainsi qu'aux journalistes, à toute l'équipe technique de Sud Radio, une superbe année 2025, gérée dans tous les domaines, que ce soit familial, professionnel et social.
- Voilà, c'est dit. Alors en 2025, vous allez célébrer le 120e anniversaire de la loi du 9 décembre 1905. On va en parler.
- Oui, parce qu'en ces temps où des vents mauvais soufflent sur les droits des femmes partout dans le monde, dû bien sûr aux obscurantistes, qu'ils soient politiques ou religieux, ils sont tous masculinistes.
- Et la laïcité, c'est bien une force et un bouclier pour les femmes.
- C'est d'ailleurs le titre de la tribune que j'avais adressée au Monde et qui a été publiée par Le Quotidien lors du centenaire de la loi en 2005.
- Et l'importance pour les femmes de ce principe émancipateur, la laïcité, de la séparation justement du politique et du religieux, est vraiment nécessaire pour que les droits humains universels soient bien reconnus à toutes les femmes.
- Et en effet, on retrouve les constantes misogynes qui ont abouti à la discrimination des femmes dans toutes les religions.
- Et elles sont toutes utilisées par les hommes et les États pour posséder le corps et l'esprit des femmes.
- La semaine dernière, nous parlions de l'hymen et de la virginité.
- Et donc, dans la chronique déjà il y a 20 ans, j'alertais sur le retour des fondamentalismes religieux qui ne peuvent tolérer l'émancipation des femmes, notamment la maîtrise de leur désir d'enfant et leur autonomie financière.
- Oui, ça ne s'arrange pas forcément.
- Qu'en est-il aujourd'hui alors, selon vous, Michel ? Eh bien, la situation ne fait que s'aggraver.
- Alors, si en France, nous avions inscrit l'an dernier dans la Constitution la liberté pour les femmes du droit d'avorter, on constate que dans le reste du monde, aux États-Unis et dans tout le continent américain, en Europe, en Afrique, les régressions sur ce droit à l'avortement et sur l'accès à la contraception sont présentes partout.
- Et c'est ce qui est le plus important.
- Je voudrais quand même rappeler qu'en ce début d'année, que dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes d'un avortement non sécurisé.
- Et c'est la mainmise sur la fécondité et la sexualité des femmes qui a été et qui reste le moteur de l'oppression.
- On voit à l'ONU, puisque vous savez que j'y vais fréquemment, les votes conjoints du Saint-Siège, qui a beaucoup à dire sur les femmes, bien sûr, de la Pologne, des fondamentalistes protestants américains dont on parle beaucoup, mais c'est la même chose, et des États musulmans dans toutes les conférences internationales contre justement l'accès des femmes aux droits à disposer de leur corps.
- Et...
Transcription générée par IA