Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianesse.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, vous faites un point d'étape aujourd'hui dans votre Regards de Femmes sur la loi Copé-Zimmermann.
- Alors, vous avez entendu parler de ce nom, mais ça ne vous dit pas forcément quelque chose.
- Cette loi Copé-Zimmermann, elle est censée imposer 40% de femmes dans les conseils d'administration.
- C'est 13 ans depuis qu'elle existe.
- On en est où aujourd'hui, ma chère Michel ? Eh bien, le constat est unanime.
- Les quotas ont fait voler en éclats l'inertie en matière de parité économique justement dans toutes les instances de gouvernement des entreprises.
- Et la France aujourd'hui se situe au premier rang mondial en termes de féminisation des conseils d'administration des grandes entreprises cotées.
- Et cette proportion d'ailleurs a plus que triplé en France en 10 ans.
- Et elle dépasse les 46% de femmes.
- Devant ça, comme ainsi, la Norvège qui était avant le premier et très loin derrière, pardon, très loin devant, l'Allemagne ou les États-Unis.
- On voit bien que lorsque la loi impose des quotas sous peine d'amende financière sévère, eh bien, elle est appliquée.
- Et justement, cette féminisation a bien transformé toute la gouvernance des entreprises et c'est devenu, je dirais, un enjeu de bonne gestion économique et financière.
- Oui, sauf qu'il a quand même fallu manier davantage le bâton.
- Donc, la carotte, il fallait légiférer pour les comités d'entreprise.
- Eh bien, justement, la loi Copé-Zimmermann n'a pas, comment dirais-je, avant on disait qu'elle allait ruisseler naturellement vers les comités d'entreprise.
- C'est là où d'ailleurs on s'exerce le pouvoir.
- Eh bien, non.
- Et c'est bien la preuve que les quotas sont nécessaires.
- Et lorsqu'il n'y a pas d'obligation légale accompagnée de sanctions, eh bien, l'évolution vers le partage du pouvoir entre les femmes et les hommes ne se fait pas du tout.
- Naturellement.
- Aujourd'hui, les femmes occupent moins d'un quart des postes à responsabilité et nous restons encore trop peu nombreuses au sein des comités exécutifs et de direction.
- Donc, il a fallu légiférer à nouveau, c'est la loi Rexa, pour imposer justement des quotas de 40% au niveau des organes décisionnels avec là aussi des sanctions importantes parce qu'une loi sans sanctions n'a aucun effet.
- Et donc, la preuve.
- D'ailleurs, c'est dans cette loi Copé-Zimmermann, il y a un article, l'article 8, qui lui n'est pas du tout appliqué.
- Alors, cet article qui n'est pas encore appliqué, il dit quoi ? Eh bien, il porte sur ce qu'on appelle le rapport de situation comparée des conditions d'emploi et de formation des femmes et des hommes dans l'entreprise.
- Il décline huit critères.
- Parmi ces critères, il y a l'embauche, il y a la formation et il y a les rémunérations effectives.
- Et donc, d'après cet article, il y a des rémunérations effectives.
- Donc, le rapport de situation comparée doit contenir un plan d'action de progression pour l'année à venir dans au moins deux des unités.
- Mais, comme la loi n'impose...
Transcription générée par IA