Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, vous avez tenu ce matin à revenir sur ce nouveau programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, publié au journal officiel.
- Oui, comme vous le savez, l'information et l'éducation à la sexualité, qui devait être dispensée depuis 2001 dans les écoles, collèges et lycées, à raison de trois séances par an, eh bien, ça n'a pas été réalisé et puis ça a soulevé de vives inquiétudes, je dirais, chez les parents.
- Eh bien, il a fallu un quart de siècle, donc un quart de siècle après, un programme a enfin été élaboré.
- Il est clair et précis, compréhensible par tous.
- Et ce qui va se passer, c'est qu'en maternelle et en primaire, il va concerner la vie affective et relationnelle.
- Et dans les collèges et les lycées, on a ajouté en complément l'éducation à la sexualité.
- Donc, ce programme comprend l'acquisition de connaissances dans les domaines d'archéologie, de la santé et du droit, et surtout le développement de compétences psychosociales pour améliorer la relation à soi et à l'autre, et le partage des valeurs de la République, et notamment, bien sûr, l'égalité entre les femmes et les hommes.
- Et bien sûr, connaître son corps, être informé des changements de la puberté, tout ça, c'est indispensable pour se connaître soi-même et connaître les autres.
- Et puis, je rappelle que ce n'est qu'en 2017 que l'appareil génital féminin avec le clitoris est enfin représenté dans sa globalité dans les manuels scolaires, les quatrièmes.
- Oui, je confirme, avant, ça n'existait pas dans ces cours d'éducation sexuelle à l'école.
- Alors, qui est en charge des séances, maintenant, qui seront dispensées aux élèves ? Eh bien, les professeurs.
- Et c'est eux qui ont la responsabilité des trois séances obligatoires.
- Ils peuvent ajouter...
- S'ils le souhaitent, des temps d'enseignement dans les différentes matières, dans leur programme.
- Et ce que j'ai apprécié en lisant la circulaire, c'est qu'on retrouve l'esprit de la lettre aux instituteurs de Jules Ferry.
- Par exemple, il est écrit, oui, il n'est écrit pas d'intrusion dans la vie personnelle et intime des élèves, ce qui est quand même extrêmement important.
- Oui, c'est la base.
- Et vous savez, comme moi, que l'un des motifs d'inquiétude des parents concernait justement les intervenants extérieurs.
- Alors, il est bien...
- Il est bien précisé que ces intervenants doivent, évidemment, et je cite, « respecter la nature proprement scolaire de cette éducation », ce qui est évident, « et sans jamais l'instrumentaliser et en s'abstenant de tout militantisme ou prosélytisme ».
- Là, je pense que c'est clair, c'est précis.
- Et bien sûr, le professeur doit toujours être présent.
- Et d'ailleurs, c'est la même règle pour le reste des enseignements à l'école.
- Pourquoi c'est si important ? Pourquoi cette précision était si importante pour vous ? Eh bien, parce que les données chiffrées sur les violences envers les enfants l'imposent, comme on parle.
- En outre, vous le...
Transcription générée par IA