Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes, Michel.
- On parle salaire et Europe ce samedi.
- Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les différences de salaire entre les hommes et les femmes, ça persiste.
- Eh oui, on n'arrive pas à les écarter.
- Donc justement, ces fameux écarts de rémunération entre les femmes et les hommes persistent, malgré les nombreuses lois votées pour les réduire.
- Et dans le secteur privé, alors maintenant, un poste et temps de travail équivalent.
- Je ne sais pas exactement ce que ça veut dire.
- Les femmes gagnent en moyenne 4% de moins que les hommes en France.
- Et cet écart va se monter jusqu'à 14% en Europe.
- Et donc, pour réduire ces discriminations fondées sur le sexe, et garantir alors aussi une plus grande harmonisation entre les droits nationaux des différents pays européens, il y a une directive européenne.
- Qui a été établie sur la transparence et l'égalité des rémunérations.
- Et son objectif, comme toute, c'est de mettre fin aux inégalités de rémunération en instaurant des obligations claires et censées être contraignantes.
- Donc, si je comprends bien, il y a encore des inégalités entre les salaires des hommes et des femmes.
- Quelles seront les obligations qui pèseront sur les entreprises pour y remédier ? Eh bien, à partir de 2027, les entreprises de plus de 150 salariés devront publier des rapports détaillés sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
- C'est ce qu'on appelle en France des rapports de situation comparée qui sont présents mais qui ne sont pas vraiment respectés.
- Et cette exigence, justement, va s'étendre à partir de 2031 aux entreprises comptant entre 100 et 149 salariés.
- Et surtout, en complément, ce qui me paraît peut-être aussi important, c'est que les offres d'emploi, devront désormais mentionner les fourchettes salariales pour garantir une plus grande transparence dès le recrutement.
- Oui, ça c'est important, dès le début.
- Mais bon, par contre, comment on va contrôler ces obligations ? Eh bien, comme je dis chaque fois, c'est qu'une loi sans sanctions, elle n'a aucun effet.
- Par contre, la directive impose des mécanismes de contrôle.
- Et lorsqu'une entreprise présentera un écart salarial supérieur à 5% entre les femmes et les hommes, sans justification objective, là aussi, je ne sais pas bien ce que ça veut dire, elle devra réaliser un audit salarial et mettre en place des actions sous les six mois.
- Et puis surtout, ce qui me paraît important, c'est qu'en cas de contentieux, c'est l'employeur qui devra prouver l'absence de discrimination salariale et non plus le salarié, donc inversion de la preuve.
- Et pour moi, ce qui me paraît, c'est important qu'il y ait toutes ces directives, mais elles n'abordent pas les principaux facteurs des écarts de rémunération.
- Et comme vous le savez, comme nous le savons tous et tous, c'est d'abord le taux élevé de travail à temps partiel chez les femmes, la surreprésentation des femmes dans des...
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