Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianesse.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, vous reprenez votre bâton de pèlerin et demain vous vous envolez pour New York pour assister à l'Organisation des Nations Unies de New York à la 69e session de la Commission sur la Condition des Femmes, la CSW.
- Beaucoup de combats au programme, mais deux en particulier retiennent votre attention cette année.
- Le premier, ça concerne la parité dans le monde entre les femmes et les hommes dans tous les systèmes de prise de décision, Michel.
- Oui, tout à fait.
- Donc cette année à New York, ça va être ce qu'on appelle Pékin plus 30.
- Pékin, c'est une grande conférence internationale où il y a eu justement une plateforme d'action de Pékin que les États, les 189 États signataires, doivent appliquer et doivent rendre compte tous les cinq ans.
- Donc depuis 1980.
- 2015, tous les cinq ans, les associations interpellent les États sur justement l'effectivité de l'application de cette plateforme.
- Sans grand résultat.
- Et enfin, une stratégie pertinente, la recommandation générale 40, un RG40, a été établie en 2024 par le Comité justement pour l'élimination des discriminations envers les femmes.
- Et cette recommandation fournit juste des lignes directrices sur des mesures législatives, politiques...
- programmatiques, pertinentes pour assurer la mise en œuvre par tous les États, la France y compris, des obligations des États en matière de représentation égale des femmes et des hommes.
- Et donc, nous allons à New York, autour de Nicole Hamelin, ancienne ministre et experte de la CEDO, qui a été, elle, l'instigatrice de cette recommandation, mettre en lumière différentes... une partie de ces recommandations.
- Donc d'abord sur l'État civil, puisque c'est indispensable pour avoir des droits, dans les domaines économiques, éducatifs, juridiques, et à la table de négociation, dans les accords de paix.
- Nous aurons entre autres la présidente d'une ONG de RDC qui va nous en parler.
- Exactement, RDC, République démocratique du Congo, dans l'est du pays, la situation humanitaire est absolument dramatique à cause des combats.
- Parlons de ce deuxième combat, il vous est cher.
- Également, il sera au programme à New York cette semaine, ma chère Michèle.
- L'Apartheid, fondée...
- L'Apartheid, fondée sur le sexe que vous considérez comme un crime contre l'humanité.
- Eh oui, et puisque ça va être Pékin plus 30, donc la plateforme d'action de Pékin, cette plateforme d'action de Pékin a un article 124 qui dit que les gouvernements doivent s'abstenir d'invoquer des considérations de coutume, tradition ou religion pour se soustraire à l'obligation d'éliminer les discriminations et violences envers les femmes.
- Donc, qu'est-ce qui se passe dans certains pays, vous les connaissez, en particulier l'Iran, l'Afghanistan, la Syrie aujourd'hui, devant donc ce déni de droits fondamentaux, ce système de ségrégation absolue des sexes, pour reprendre l'expression de l'ONU, qui est légitimé par des décrets ou des lois et qui est subi donc par les femmes, parce que femmes, dans des pays du fait d'autorité gouvernementale, nous appelons donc à élargir la fameuse convention internationale, sur l'apartheid, qui était sur l'apartheid fondée sur la race, à l'apartheid fondée sur le sexe.
- Et donc, nous aurons parmi les intervenantes Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix, Karima Bennoun, qui est une ancienne rapporteure spéciale de l'ONU, et puis Mme Isabelle Romme, donc ambassadrice de France pour les droits humains et ancienne ministre et magistrate, pour voir comment les outils juridiques peuvent être pris, pour que cette convention soit élargie aux droits des femmes partout dans le monde.
- Eh bien, bon courage, bon voyage à vous, ma chère Michèle, et on vous retrouve samedi prochain pour un nouveau Regards de Femmes.
- À bientôt.
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Transcription générée par IA