Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michèle Vianesse.
- Bonjour Michèle.
- Bonjour Laurence.
- Alors ce matin, vous voulez nous parler de la publication d'une enquête.
- Enquête 2025, Gender Scan, étudiants STEAM, alors ça veut dire S-T-I-M, Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques.
- On va éviter quand même les sigles ce matin.
- Oui, en effet, oui.
- Mais c'est vrai que comme c'est dans le vocabulaire maintenant, donc je l'ai repris.
- Donc l'enquête qui a été conduite, gérée auprès de 1919 étudiantes et étudiants, donc le nombre est significatif, dans les écoles d'ingénieurs en France, a porté sur l'évolution de la féminisation justement dans le secteur des technologies et du numérique.
- Et on s'aperçoit que la proportion des femmes diplômées chute justement dans les spécialisations liées à l'industrie, à l'industrie en particulier, dans tous les domaines.
- Et elle est carrément en panne, excepté, gérée pour les formations courtes du numérique, celles qui sont de moins de 3 ans.
- Et on sait très bien que dans le numérique en France, la proportion des femmes reste inférieure à celle de l'Europe, à 2%.
- Donc il est indispensable d'utiliser cette enquête pour cibler des actions à mettre en place pour intensifier la présence des femmes justement dans tous les cursus d'études et les diplômes.
- Oui, forcément.
- Alors justement, vous l'avez dit Michel, selon cette enquête, quels sont les freins à l'inclusion des femmes dans le numérique et dans toutes les sciences technologiques ou mathématiques alors ? Eh bien d'abord et toujours ce qu'on appelle les prescripteurs négatifs, c'est-à-dire celles et ceux qui dissuadent les filles de suivre ces parcours d'études.
- On en a déjà parlé lors de chroniques Regards de Femmes précédentes, et ce qui est totalement paradoxal, c'est que ce sont les enseignants, les parents, et il y a une nouveauté dans l'étude de cette année, ce sont les amis qui viennent en tête des dissuadeurs.
- Et le pourcentage d'étudiants déclarant avoir été dissuadés parce que filles est passé de 45% en 2021, donc l'étude précédente, à 56% en 2025.
- Donc c'est encore pire.
- Et alors que les écoles d'ingénieurs se mobilisent contre justement tous les problèmes qui sont dus au sexisme.
- Et c'est là que ce qui est assez fou, c'est que 27% des étudiantes, elles se déclarent justement informées sur les violences sexistes et sexuelles, alors qu'elles n'étaient que 27% en 2021.
- Donc on se demande bien à quoi ça sert tout cela.
- Et moi, je pense qu'il faut vraiment sensibiliser sur ces biais sexistes qui entraînent cet arrêt de la progression des femmes dans toutes les formations scientifiques et techniques, beaucoup plus tôt, non seulement dans les lycées, mais dès les collèges.
- Oui, c'est ça, forcément.
- Alors maintenant, comment fait-on ? On a compris qu'il y avait beaucoup d'obstacles, de freins.
- Alors que faire pour accélérer cette marche, alors, Michel ? D'abord, il serait vraiment nécessaire de multiplier toutes les campagnes nationales d'information.
- Et puis, des campagnes dans les collèges en particulier, du type de celles Femmes de la Tech, Elles innovent pour nous.
- Elles ont fait une campagne en 2023 qui a sensibilisé près de 50 000 élèves de 456, 455 collèges en zone d'éducation prioritaire ou en zone rurale.
- Et ça a eu un impact positif sur la représentation des femmes dans les secteurs scientifiques et techniques.
- Et dans l'enquête qui a été faite, beaucoup disent qu'elles sont venues là parce qu'elles ont suivi cette campagne.
- Ça, c'est important.
- Et puis, je dirais que face à cette stagnation des progrès pour plus d'égalité entre les femmes et les hommes dans les formations scientifiques et numériques qui sont indispensables, aujourd'hui, eh bien, il faudrait une approche collective qui prenne en compte tous les liens entre les étudiants et leur environnement.
- Et là, je pense que l'étude Gender Scan peut être ce levier important pour une orientation positive et une incitation pour ces campagnes.
- Et puis, peut-être un mot d'ordre pour toutes les filles, je dirais oser.
- Eh bien, voilà, on terminerait avec ce mot de la fin, oser.
- Merci beaucoup, Michel Vianès, pour votre regard de femme à réécouter, bien sûr, en podcast sur sudradio.fr.
- Et on vous retrouve le week-end prochain. Merci.
- Merci, Laurence.
- À bientôt.
- .
Transcription générée par IA