Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianesse.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente et fondatrice de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, une loi qui ne pouvait pas vous échapper, c'est pour ça que vous y revenez ce matin, c'est cette loi qui applique un scrutin paritaire entre les femmes et les hommes dans toutes, j'ai bien dit toutes, les communes de France, y compris les plus petites.
- Enfin, je dirais 25 ans après l'application du scrutin paritaire dans les communes de plus de 3500 habitants, la même loi s'applique dans toutes les communes de France.
- Et ça semble hallucinant, parce qu'après des débats, je dirais, houleux à l'Assemblée, la loi a été votée, dans les mêmes termes que celle votée au Sénat, par 206 voix pour, 186 voix contre et 28 abstentions.
- Alors c'est le groupe Horizon qui s'est abstenu.
- Et les Républicains et le Rassemblement national qui ont voté contre.
- Et même en fin de séance, un amendement qui a été voté à une voix près a failli reporter l'application de la loi en 2032, ou peut-être 2033, au calende non pas grecque mais française, comme l'a dit la rapporteure.
- Exactement. Alors pourquoi c'était important ce texte pour vous ? Parce que dans une société démocratique, la gouvernance ne peut se réaliser sans la participation des femmes.
- C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'armes égales au niveau des instances politiques élues.
- Et il y a en France 25 000 communes de moins de 1 000 habitants.
- Et dans ces communes, on ne compte que 37,6% de femmes élues, contre 48,5% dans les autres.
- Donc c'est bien la preuve qu'il n'y a pas de parité, tant qu'elle n'est pas imposée par la loi.
- D'ailleurs, les associations de maires de France et les associations des maires ruraux appellent à cette conformité du mode de scrutin.
- Pour toutes les communes, depuis de nombreuses années.
- Et je rappelle aussi que l'Assemblée nationale avait voté cette généralisation de la loi en 2021, mais que le Sénat ne l'a inscrite à l'ordre du jour que ces derniers temps.
- Et au Sénat aussi, les débats ont été très ardus.
- Même s'ils sont au moins, je dirais...
- Plus polissés.
- Exactement. Il y a eu des débats parce qu'il y a quand même des adversaires.
- Cette loi des opposants qui ont fait valoir quelques arguments, y compris sur Sud Radio, Michel.
- Oui, tout à fait. On peut toujours être contre, on peut toujours être contre.
- C'est le débat. Heureusement qu'on peut débattre tranquillement.
- Absolument.
- On a toujours interposé.
- Donc on entend toujours les mêmes résistances et les mêmes arguments chaque fois qu'il y a une évolution de la loi.
- Et alors qu'une fois que la loi est votée, elle s'est toujours appliquée sans problème, je le signale.
- Les arguments.
- Premier, ce serait vexant pour les femmes d'être élues parce que la parité est obligatoire.
- Quand les hommes sont élus tout seuls, ça, ça ne gêne personne.
- Et alors, l'argument le plus important sur cette loi, c'est qu'il n'y a plus de panachage possible.
- Parce que j'explique pour les auditeurs et les auditrices qui l'ignorent, il est toujours possible de rayer des noms sur la liste.
- C'est ce qu'on appelle le fameux tir au pigeon.
- Mais ce qui pouvait créer ensuite des problèmes entre conseillers qui vont être plus ou moins bien élus.
- Et quand c'est le maire lui-même qui est moins élu que certains conseillers, vous voyez déjà les problèmes.
- Ça arrivait souvent, d'ailleurs.
- Cette année, il y a eu une nouvelle argustie.
- Alors celle-ci, je ne l'avais jamais entendue.
- Il y aurait moins de femmes que d'hommes dans les communes de moins de 1000 habitants.
- Vous voyez l'argument ? Et puis, bien sûr, l'habituel, on ne pourra pas trouver de femmes pour être candidate.
- Alors nous leur répondons, quand on cherche, on trouve.
- Mais s'ils ne sont pas capables de les trouver, eh bien, nous sommes là pour les aider.
- Et avant chaque élection municipale, on va les aider.
- Regarde Femmes organise des journées de sensibilisation pour inciter les femmes à être candidates.
- Femmes et élus, pourquoi pas vous ? Eh bien, écoutez, on va vous envoyer prêcher la bonne parole dans ces petites communes, en...
Transcription générée par IA