Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Michel, aujourd'hui vous voulez nous parler d'un anniversaire.
- C'est le 9e anniversaire d'une loi qui compte beaucoup pour vous.
- Cette loi, elle visait à lutter contre le système prostitueur.
- Oui, alors je rappelle les points principaux de la loi qui visent à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et accompagner les personnes prostituées.
- Alors c'est d'abord la pénalisation de l'achat d'actes sexuels, donc des clients de la prostitution.
- Ensuite la pénalisation de toutes les formes de proxénétisme et surtout la dépénalisation des personnes en situation de prostitution et leur accès à un parcours de sortie si elles le souhaitent.
- Et d'ailleurs le Parlement européen a incité la loi française comme exemple à imiter lors de l'adoption l'an dernier, nous en avions parlé, d'une réglementation résolument, d'un règlement abolitionniste sur la prostitution dans l'Union européenne.
- Bon, maintenant qu'on a posé les termes, parlons vrai sur Sud Radio.
- Est-ce que cette loi est appliquée ? Eh bien, d'abord la prostitution, encore aujourd'hui, concerne davantage de mineurs et l'impunité des clients perdure parce que la loi est appliquée très inégalement sur le territoire.
- Or là où elle est appliquée intégralement, la loi a prouvé son efficacité.
- Mais dans 36 départements de France, aucune verbalisation n'a été réalisée en 2024.
- Alors, cher Jean-Marie, est-ce que vous connaissez une autre loi qui ne s'applique pas de manière homogène sur tout le territoire ? Je pense qu'il y en a deux ou trois, ça, ça peut arriver malheureusement.
- Mais celle-ci, c'est vrai que c'est dommage.
- Et donc aujourd'hui, justement, dans les derniers chiffres qui apparaissent sur 2024, la prostitution concerne surtout des femmes, 94% quand même.
- Et donc, il y a eu un débat, il y a eu un débat, il y a eu un débat, il y a eu un débat, il y a eu un débat, il y a eu un débat, et de plus en plus de mineurs, près de la moitié, 42% des victimes, enregistrées, je dirais, par les forces de l'ordre ou les tribunaux.
- Et c'est un nombre qui est en progression constante et assez important.
- Oui, alors qu'est-ce qu'il faudrait faire, Michèle ? Eh bien, pour moi, il est indispensable d'abord de montrer par des campagnes régulières d'information que la prostitution est une violence extrême envers les femmes, donc ne pas la banaliser, et que ce n'est ni du travail, ni du sexe, et c'est nécessaire pour l'éducation des jeunes, afin de leur apprendre le respect de leur corps et celui de l'autre, et puis c'est également indispensable pour lutter efficacement contre la prostitution des jeunes, et bien évidemment, lutter contre la prostitution en ligne, parce que vous savez qu'elle se développe de manière exponentielle, et d'ailleurs, si les proxénètes rodent autour des foyers pour mineurs afin de trouver des jeunes filles vulnérables, ils entrent également en contact avec leurs proies, par via internet.
- Effectivement, et c'est pour ça que ce fléau continue malheureusement de se répandre.
- Merci beaucoup Michèle Vianès, on vous retrouve samedi prochain sur Sud Radio.
- Merci Jean-Marie.
- Bon, ben bonne chasse aux oeufs, Michèle ! Voilà, exactement.
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Transcription générée par IA