Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, comment va la planète ? Eh bien la planète est de plus en plus chaude, on le savait, on s'en doutait, mais ça se confirme de plus en plus, on en parle avec notre invité Robert Vautard.
- Bonjour. Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio, merci de nous répondre de si bon matin.
- Vous êtes climatologue, directeur de recherche à l'Institut Pierre Simon Laplace du CNRS.
- Vous êtes le co-auteur de cette étude, on s'y attendait malgré tout, le résultat est stupéfiant, on pourra avoir des pics de chaleur de 50 degrés dans la capitale française, à Paris, dès 2049.
- Dans le pire des scénarios, bien que ça puisse encore être évité, ça veut dire quand même que la température va accélérer, va augmenter de manière très accélérée dans les années qui viennent.
- Oui, alors le changement climatique est un processus qui est irréversible.
- Les émissions de gaz à effet de serre, et particulièrement du CO2, issus des carburants fossiles, qui s'accumulent dans l'atmosphère, peuvent augmenter la température du globe.
- Et tant que ces émissions se poursuivent, les températures vont augmenter avec leurs conséquences sur les vagues de chaleur, qui vont s'accroître en intensité, en durée, en fréquence.
- Donc ça veut dire, non pas une température qui augmente de manière linéaire, mais on va avoir en fait des extrêmes, des événements climatiques importants.
- Ça c'est pour la vague de chaleur, c'est un chiffre qui parle, mais il va se passer d'autres choses aussi, qui ne seront pas nécessaires, pas nécessairement des vagues de chaleur, mais qui seront nouvelles.
- Oui, alors c'est quand même les vagues de chaleur qui nous préoccupent pratiquement le plus, les inondations aussi.
- Pour les vagues de chaleur, on a une augmentation de la fréquence qui double toutes les décennies, c'est-à-dire que le climat de 2014 est déjà du climat passé.
- 2024, on a un climat très différent.
- Maintenant, on voit des inondations à très grande échelle, comme celles qu'on a vues en Europe centrale, mais aussi dans bien d'autres régions du monde, dans des régions où les populations sont beaucoup moins protégées.
- Ce qui veut dire que les villes, d'ailleurs, vont devoir revoir leur urbanisme, puisqu'on est capable de créer, rien qu'avec nos bâtiments et parfois nos places très minérales, des îlots de chaleur, mais ça, c'est un autre aspect.
- Ce que vous dites, et qui est très important dans ce rapport, dans cette étude, pardonnez-moi, c'est que ça peut encore être évité.
- Mais est-ce qu'à l'échelle seulement de la France, ça peut encore être évité, ce scénario ? C'est à l'échelle du monde, le changement climatique.
- Donc, tout le monde doit contribuer.
- Il n'y a pas un pays qui ne doit pas contribuer à cet effort général.
- Par contre, les effets du changement climatique sont aussi ressentis partout, mais vont être bien sûr bien plus importants, les conséquences vont être bien plus importantes dans les pays du Sud, dans les pays les plus vulnérables,...
Transcription générée par IA