Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Bonjour Mora Daïtabouche, réalisateur de la série « Sale temps pour la planète » sur France 5.
- Alors chaque semaine, chaque dimanche sur Sud Radio, vous arpentez la France sur le front du changement climatique aujourd'hui.
- Vous nous emmenez en forêt. » « Exactement Jean-Marie, parlons de l'état de santé de nos forêts qui souffrent.
- Il faut quand même le rappeler, c'est le poumon de la planète.
- Eh bien, je vous emmène dans les Alpes.
- On embarque ici dans la voiture de Didier Cornevin.
- Il travaille pour l'ONF, l'Office National des Forêts.
- « Ici on est sur le massif du Grand Arc, c'est au-dessus d'Alberville, en Savoie, et nous sommes sur un des points chauds de la crise de scolite. » Le scolite, c'est une petite bébête, un insecte qui peut dévorer un arbre comme l'épicéa en très peu de temps.
- Et avec la sécheresse, il se reproduit à une vitesse folle, ça part dans tous les sens.
- « On a vraiment des foyers un peu partout et on est confronté à une augmentation très forte des volumes de bois scolité.
- La crise a commencé en 2019-2020 et depuis elle a cessé d'augmenter.
- Effectivement, cet été c'est particulièrement intense. » On est à 1500 mètres d'altitude et pour se rendre dans les parcelles les plus impactées, il faut évidemment un véhicule tout terrain.
- Didier est au volant et il a un regard un peu périphérique.
- De droite, de gauche, les yeux vers le ciel et le sommet des arbres.
- « En fait, à cette saison, tout ce qui devait mourir est mort. » « Là, c'est tellement énorme comme volume qui tombe d'un coup, qui meurt d'un coup, que oui, effectivement, c'est inquiétant. » On s'arrête. Didier a repéré un endroit où il y aurait a priori ces fameuses scolites.
- On pourrait les surprendre en plein festin, mais il faut s'aventurer au milieu des ronces et des branches mortes.
- C'est plutôt physique la descente. La pente est raide, on approche.
- Alors, d'une parcelle où il y aurait des arbres malades.
- Le forestier sait comment s'y prendre pour découvrir les troncs scolités.
- « En gros, il y a deux façons de les voir, les scolites, quand ils sont encore dedans.
- C'est de taper dessus. Là, on entend les aiguilles qui tombent quand on tape dessus.
- Et ça, c'est un signe.
- C'est de regarder aussi s'il y a de la sueur, de la sueur marron de l'écorce qui tombe. » Un arbre, puis un autre.
- Les tests se poursuivent et finalement, Didier en trouve un.
- Le scolite fait à peine 7 millimètres, mais je peux vous garantir qu'il fait de gros dégâts.
- En fait, il agit en bande organisée.
- « Lui tout seul, il ne va pas du tout tuer un arbre.
- Par contre, il va essayer de repérer un arbre affaibli.
- Et dès qu'il trouve un arbre pas trop vaillant pour lutter contre lui, il va appeler ses petits...
Transcription générée par IA