Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Bonjour Moraday Tabouch. » « Bonjour Jean-Marie. » « Réalisateur de la série « Ça le temps pour la planète » sur France 5.
- Alors chaque semaine sur Sud Radio, vous nous emmenez quelque part sur le front du changement climatique à la rencontre de ceux qui se battent aujourd'hui direction la Guadeloupe, c'est ça ? » « Exactement. J'espère que vous n'avez pas le vertige Jean-Marie, car je vous emmène au bord de la falaise.
- On va marcher très très près du précipice. C'est parti, l'enfer au paradis. » Vous l'avez compris, on est dans les Caraïbes, à Capesterbello en Guadeloupe.
- Notre guide, c'est Camille Dognon.
- On arrête la musique, car là, on entre dans le vif du sujet qui n'a rien, hélas, de paradisiaque.
- Camille est retraitée et je peux vous le dire, il n'a pas le temps de chômer.
- « Attention, nous allons arriver dans une zone très dangereuse. » Camille est l'adjointe du maire de Capester en charge de l'urbanisme.
- Mais aujourd'hui, son boulot, c'est plutôt d'accompagner les propriétaires et les loisirs.
- Il y a des locataires qui vivent au plus près de l'abîme, du vide.
- Ici, on avance prudemment.
- Hier, il a plu. La terre, c'est un peu de la gadoue.
- Il ne faut pas glisser. On est, je vous l'ai dit, à flanc de falaise, à une quarantaine de mètres au-dessus du vide.
- « On sait que ce sont les racines qui retiennent l'habitation.
- Donc c'est très dangereux, puisque le sous-bassement est déjà à nu.
- Donc il y a urgence de faire déplacer ces personnes. » Urgence, oui.
- Car à chaque tempête, il y a le risque de voir sa maison sombrer 40 mètres plus bas.
- C'est déjà arrivé.
- On se rend un petit peu plus loin.
- Et sur le trajet, Camille nous montre les habitations les plus en danger.
- « Nous sommes sur une maison qui est menacée sur le littoral et qui se trouve sur une presqu'île, parce qu'elle est considérée comme protégée.
- Mais elle fait partie des maisons aussi à déloger.
- C'est-à-dire qu'on doit reloger ses propriétaires. » On arrive devant la maison d'Erika.
- A priori, depuis la rue, c'est une belle maison.
- Et on a du mal à comprendre pourquoi Camille nous emmène là.
- « J'arrive en premier et madame va arriver après moi. » Nous nous rendons en fait à l'arrière de la maison.
- Et ce que nous découvrons fait froid dans le dos.
- Pas la vue sur la mer, bien sûr, Jean-Marie.
- Depuis le balcon, elle est exceptionnelle, évidemment.
- Non, la terrasse, sa terrasse est quasi dans le vide.
- Drôle d'impression, je vous le garantis.
- « Merci de m'accueillir dans le sous-sol.
- C'est une maison qui est au bord du précipice. » Camille n'est pas surpris.
- Il en a vu d'autres.
- Mais en avançant, on se dit que la villa ne tient qu'à un fil.
- Une tempête, des pluies d'iluviennes et la maison peut s'effondrer.
- «...
Transcription générée par IA