Retranscription des premières minutes du podcast :
- Joseph Tailleffet, secrétaire général de Place Taillance. Bonjour à vous. Bonjour à vous. Merci.
- Place Taillance qui regroupe une bonne partie des industriels du plastique.
- Des industriels du plastique, des entreprises qui recyclent du plastique et également des metteurs sur le marché du plastique, notamment des producteurs de fruits et légumes. Exactement. Alors on va en parler, parce que le Conseil d'État a annulé il y a quelques jours le décret sur l'utilisation des emballages plastiques. En gros, il était interdit en France d'emballer les légumes qu'on vend dans du plastique. Finalement, on pourra le faire. Vous avez crié victoire. Pourquoi ? Alors tout d'abord, il était interdit d'emballer certains fruits et légumes, parce qu'il y avait eu des exemptions dans le décret.
- Il y avait 29 fruits et légumes qui pouvaient toujours continuer à être emballés dans du plastique. Mais vous aviez un certain nombre quand même de fruits et légumes qui étaient interdits de plastique, on va dire. Et aujourd'hui, on a des producteurs de fruits et légumes, notamment d'haricots, d'abricots, de pêches, de nectarines, qui, effectivement, ont eu de graves problèmes financiers suite à ce décret.
- Donc aujourd'hui, c'est une victoire aussi pour eux. Pourquoi ils ont eu des problèmes financiers ? Le coût du remplacement. Le papier carton est beaucoup plus cher. L'efficacité. Le papier carton ne tient pas.
- Et surtout, c'est qu'en fait, ils ont eu des investissements et les clients n'en veulent pas. Il y a eu une perte de chiffre d'affaires.
- Pourquoi les clients ne veulent pas des légumes dans du papier carton, par exemple ? Vous n'avez pas la transparence. Vous n'avez pas non plus la même garantie en termes de préservation.
- Vous savez, les propriétés du plastique sont assez particulières. Et aujourd'hui, effectivement, vous avez un producteur d'haricots qui a quasiment perdu 500 000 € de chiffre d'affaires. Alors pour quelle raison le Conseil d'État a cassé ce décret ? Pour non-respect de la réglementation européenne. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on entend effectivement les agriculteurs qui manifestent vis-à-vis du Mercosur, vis-à-vis de la réglementation européenne. Mais je peux vous dire qu'aujourd'hui, c'est la réglementation européenne qui sauve justement ces agriculteurs, parce que la France a pris un décret que Bruxelles avait bloqué. C'est-à-dire qu'en l'occurrence, Bruxelles avait dit « Ne prenez pas ce décret ». Thierry Breton avait écrit d'ailleurs un courrier.
- Le commissaire européen de l'État. Le commissaire européen, exactement, de marché intérieur. Et en l'occurrence, la France est passée outre et a fait ce qu'on appelle vraiment un cas d'école de surtransposition.
- Donc la France voulait se montrer plus écologiste que Bruxelles. Je sais même pas si c'est de l'écologie, parce qu'en l'occurrence, aujourd'hui...
- Bien sûr, on peut l'admettre, quand même, parce que... Pardon. Je comprends que vous produisez du plastique. On a tous besoin de plastique.
- On saurait pas s'en passer. Mais le plastique n'est pas biodégradable. En tout cas, ce dans quoi on emballe les légumes ne l'est pas, alors que le papier...
- Ils sont totalement recyclables....
Transcription générée par IA