Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Avec Morad Aïtabouche, bonjour Morad ! » « Bonjour Laurence ! Ce qui me donne la patate ce matin, c'est de me rendre sur un petit bout de terre et me dire, la vie est belle ! Et pour être heureux, direction la Bretagne ! J'ai débarqué sur l'île de Sein, un coin perdu en mer d'Iroise, et sur le port, Didier-Marie-le-Billon m'attend.
- Ici, il est connu comme le loup blanc, à la fois peintre et photographe.
- Et devinez quoi ? Comme nous parlons ici de notre belle planète, Didier-Marie est un chasseur et un croqueur de tempêtes.
- Et sur l'île de Sein, on peut dire qu'il est gâté.
- « Il y a des tempêtes qui sont des lumières extraordinaires, d'autres sont très écrasées, c'est gris, c'est plat, c'est triste.
- Puis il y en a d'autres qui sont lumineuses, qui sont belles. Il n'y en a pas deux, pareil. » Fermez les écoutilles, car la tempête peut être aussi brutale que soudaine.
- « En tant qu'artiste ou même que spectateur, je veux dire, la tempête attire, elle est belle.
- Après, il faut toujours penser aussi à ceux qui sont en mer, les dangers que ça peut représenter.
- Nous, on a la chance d'être à l'abri, on se sent en sécurité quand on est sur l'île.
- Je me sens plus en sécurité sur l'île que quand je suis sur le continent. » Au cœur de l'hiver, l'île de Sein compte une centaine d'habitants environ.
- Didier-Marie, lui, a jeté l'ancre et posé son chevalet ici il y a plus de 30 ans.
- Du pain béni pour l'artiste.
- Il faut dire qu'un jour de tempête, l'île ressemble à un bateau ivre, balotté de toutes parts par des vagues scélérates.
- Le 4 février 2014, il s'en souvient bien.
- Pour la première fois, il prend sa caméra et se rend en haut du phare.
- « Moi, j'ai pris les images d'ici, là, sur le balcon.
- J'avais senti que ça arrivait vraiment bien fort de là. » L'hiver est terrible.
- Une trentaine de tempêtes en l'espace de trois mois.
- Ce jour-là, il filme une vague, puis une autre.
- « On est rentrés carrément dans la gare maritime de Sac-de-Simon. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » « Vas-y. » Cette image-là, elle est forte parce qu'on sent cette puissance de la nature qu'on ne peut pas maîtriser, qu'on ne peut que contempler et subir.
- Et c'est vrai que toute la côte française, à ce moment-là, en permanence, était assaillie par les tempêtes.
- Donc, chacun s'est un peu senti concerné.
- Didier-Marie prend tous les risques.
- C'est un jour de grandes marées et de tempêtes de tous les diables.
- Il me raconte alors qu'il est sur la digue, face au phare.
- Il tient...
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