Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Bonjour Morad Aïtabouche, réalisateur de la série « Sale temps pour la planète ».
- Chaque semaine, vous nous emmenez arpenter le monde sur le front du changement climatique.
- Là, vous vouliez vraiment vous dépayser. » « Exactement, Jean-Marie. Ce matin, je vous emmène faire vos courses, mais pas n'importe où.
- Je veux dire que l'on va éviter les supermarchés avec les super fruits et légumes bourrés de pesticides.
- Sinon, je vous entraîne au bug.
- Prenez votre cabas, nous sommes dans le Périgord.
- Et au milieu de cette commune rurale, de 2700 habitants coulent une rivière et deux fois par semaine, il y a le marché.
- « Merci. » « Écoute, choisis-les, si tu veux. » « C'est plus chouette. » « Ah bah écoute, ça sent bon. » « Ils sentent bons. Il y en a qui sont super bons, il y en a qui sont un peu moins bons. » J'adore cette ambiance conviviale.
- Et celui qui tutoie ses clients, c'est Pierre.
- Pierrot pour ses collègues du marché.
- « Madame, bonjour. » « Deux cœurs de bœuf, s'il vous plaît. » « Deux cœurs de bœuf. J'ai plus que des cœurs de bœuf comme ça. Ça vous va, ça ? » « Oui, ça va très bien. » « Allez-nous. On s'arrête là. 6,90, madame, s'il vous plaît.
- 7 et 3 qui font 10. » « Merci. » « C'est moi qui vous remercie. Bon week-end. » Pierre pourrait avoir le melon, car devant ses étals, ça se bouscule.
- Il faut dire qu'ils sont beaux.
- Et cerise sur le gâteau, ils sont bio.
- « Ça prouve aussi que quand on fait du bio et qu'on fait des choses saines et bonnes, on est un peu récompensé. Les gens reviennent, quoi. » « C'est bon et bon. » « C'est bon et bon. Merci, madame. » « C'est surtout les gens qui te disent si c'est bon ou si c'est pas bon.
- Parce que toi, tu fais, tu produis, mais tu sais pas.
- Même si on les goûte, nous, dans les serres, mais après, on sait pas trop.
- Mais là, on sait. Les gens te le disent.
- La meilleure publicité qu'il puisse y avoir, c'est les gens. » Ces salades, Pierrot les produit avec amour et les vend à un euro seulement.
- « Tu vois, des fois, de se donner quand même du mal, on est quand même récompensé quand on a dit. » Pierrot, c'est Pierrot le fou.
- Pour ses amis, qui savent bien d'où notre marché maraîcher revient, de loin, de très loin, du sombre à la lumière, il le dit lui-même, il a trop appuyé sur le champignon.
- « J'ai eu un grave accident de moto en mai 2012.
- Voilà, j'ai fait un arrêt cardiaque, enfin, etc., etc.
- Et quand je me suis réveillé, ma vie avait changé, quoi.
- À ce moment-là, j'ai pris peut-être conscience que la vie, ben, c'était... » « Ça, ça va à rien de faire toujours du chiffre, du chiffre, du chiffre, du chiffre, et qu'il fallait peut-être être plus en osmose, justement, avec ce que t'avais envie de faire et la nature.
- Voilà, c'est surtout ça qui m'a fait changer de vie.
- C'était très important. » Moins d'oseille et plus de plaisir, Pierrot le coiffeur troque alors ses ciseaux pour un sécateur et désormais, il a la banane.
- « Je incite tous les gens qui en ont ras-le-bol de leur boulot à faire ça, à pouvoir changer.
- On n'ose pas changer, mais il faut changer de vie à un moment donné.
- C'est que du bonheur.
- Et le maraîchage, c'est que du bonheur.
- C'est énormément de travail.
- Beaucoup plus que quand j'étais coiffeur, mais c'est un bonheur. » Jean-Marie, plus de prise de tête ou de chou, il cultive désormais son jardin et ses hectares de potagers.
- « On a quand même des super produits, c'est magnifique, ça.
- Moi, je kiffe quand je récolte ça.
- Et je kiffe encore plus quand je les mange.
- Parce que je sais que ce que les gens vont manger, c'est super bon. » Produire bio, on ne va pas vous mentir, c'est parfois compliqué.
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Transcription générée par IA